Se rendre dans les iles de la Sonde (Nusa Tenggara), c'est incontestablement aller à la rencontre d'une Indonésie authentique et préservée, une Indonésie que j'aime : petits villages de pêcheurs traditionnels, volcans de toute beauté, avec un accueil des habitants qui nous a souvent émus, des plages désertes magnifiques...
Sans oublier évidemment, Komodo et ses fameux dragons. FLORES notamment possède cette particularité de comporter bon nombre de volcans : c'était l'un de nos objectifs pour découvrir cette île très différente des autres.
Au programme, 4 volcans sur les 13 que comportent Flores : Les volcans Egon, Kelimutu, Elulobo et Wawo Muda, tous différents, plus ou moins faciles d'accès, et dont chacun possède leur particularité, avec notre ami Ito Pance.
Notre ami Ito Pance, au bord du volcan Kelimutu
Le volcan Inierie
Pour préparer notre périple, nous avons eu la chance d'avoir l'aide et les conseils de 2 amis :
* Ito PANCE : un guide local très sympa et très compétent, d'une grande gentillesse(conseillé par Thierry évidemment !) devenu aussi un ami, avec lequel nous sommes rester en contact : je vous recommande chaudement, car testé et approuvé !
Ses terrains de prédilection : Flores, Sumba, ou Sumbawa, Je lui avais la promesse de lui faire un peur de publicité ! Voilà qui est fait ! Contact : Ito Pance : [email protected]
Hello Ito ! my friend !
- Thierry Robinet : certains l'ont peut être déjà découvert, à travers les "poscast" de Romain, publié sur son site : "Sur les routes de l'Asie" : http://www.surlesroutesdelasie.com
Eh bien, ils se connaissent bien...Car ils sont de la même famille ! extrait de sa présentation :
" Thierry Robinet, qui habite à Bali depuis plus de 35 ans, et qui est devenu au fil des ans un expert reconnu du tourisme d'aventure en Asie en général, et en Indonésie en particulier. Tour à tour guide sur des circuits d'aventure (dont la Papouasie dont il est spécialiste), et organisateur de tournages d'émissions de télévision (il a notamment travaillé pour Ushuaïa Nature, Yann Arthus-Bertrand, Rendez-vous en terre inconnue, Thalassa, Faut pas rêver, Koh Lanta, Pékin Express et j'en passe), il a acquis une connaissance encyclopédique de ces pays et cultures "
Pour nous déplacer, nous avions aussi un bateau, très pratique pour se rendre d'une l'ile à l'autre, et un 4 X 4 pour visiter l'intérieur de Flores : car nous avons privilégié la solution facilité en en optant pour un unique moyen de transport, ce qui nous grandement facilité la vie.
Tour d'horizon de notre ballade :
Le volcan EGON
Après avoir traversé une forêt, nous voila en vue d'un " petit " volcan bien intéressant situé à 1703 m d'altitude : le résultat d'éruptions récentes sont bien visibles ; il existe çà et là des fissures plus ou moins importantes crachant des fumerolles, dont il faut se méfier. Les retombées forment ainsi des blocs de soufre.
Un immense et parfait cratère de 350 m existe en son centre ; nous foulons l'immense plateau fait de cendres qui craquent sous nos pieds. On s'imagine ce que cela pouvait être quand la lave était en fusion !
Se trouver en son centre est assez magique : on devine l'immensité du cône en faisant un 360 ° : j'adore ! Du coup, on trouve l'endroit si sympa et si désert, que l'on décide pique-niquer en plein milieu : franchement génial !
Ascension du volcan Egon : 4h environ (+3h de descente). Dénivelé : +1000m environ,Le volcan KELIMUTU
(ou montagne bouillonnante) Facile d'accès, voici le volcan le plus fréquenté, et le plus connu de Flores.
Pourquoi ? En raison de ses 3 lacs de couleurs différentes, et qui plus est, se modifient régulièrement selon les contraintes météorologiques du moment, et la composition de l'eau.
Phénomène très curieux, qui, du coup, attirent bon nombre de visiteurs. Mais cet endroit est sacré, pour le peuple LIO, puisqu'il est considéré comme étant le refuge des âmes des défunts ; en effet, chaque cratère est dédié curieusement à une catégorie spécifique d'individus :
- un pour les jeunes hommes et jeunes filles
- un pour les personnes âgées,
- et enfin, un autre dit " ensorcelé ou enchanté ! "
Et c'est de très bon heure, qu'il faut se rendre tout là haut, afin de pouvoir contempler et assister au lever du soleil, afin de découvrir progressivement les fabuleuses couleurs du lac. Mais tout est prévu ! Y compris des escaliers que nous grimperons à la lueur de nos frontales, ainsi que des vendeurs ambulants vendant des boissons chaudes ! Donc, il faut se lever tôt et braver le froid, mais l'effort est largement récompensé ! Superbe !
Prêts pour le spectacle ? Le rideau s'ouvre alors sur les premiers rayons de soleil, qui déchirent l'aube dans un silence contemplatif. Petit à petit, les cratères se dévoilent au fur et à mesure que le soleil caressent les parois. Chacun y va de ses pronostics ! Bleu, vert, turquoise ?
Qui va gagner ? Peu importe, il n'y a rien à gagner, si ce n'est que le résultat est à la hauteur de nos espérances !
Le volcan Wawo Muda (1753 m)
D'un point de vue des traditions, Le Wawo muda est le " fils " du volcan Inielika que je n'ai pas gravi, mais dont la silhouette élancée se détache dans le lointain. Celui-ci est le moins impressionnant de tous, et n'a guère la forme du volcan parfait avec son cône ! Non ! bien au contraire !
Car il s'agit d'une série de petits lacs, plus ou moins asséchés, de couleur jaune-ocre, mais qui se sont néanmoins formés à la suite d'une éruption. Et ce qui frappe, en arrivant sur le lieu, c'est le côté étrange du site. Ses lacs sont entourés d'arbres calcinés, coupés en deux, donnant à ce lieu un aspect assez apocalyptique. Cela me ferait plutôt penser à un cratère provoqué par un violent bombardement ! Car tout est resté en l'état. Ceci est le résultat d'une importante éruption, qui a évidemment tout ravagé aux alentours.
Néanmoins, cela contraste avec la forêt d'un vert tendre qui se trouve sur les hauteurs Et là aussi, les couleurs changent en fonction des éléments chimiques qui composent chacun de ces lacs.
Volcan Elulobo
Quand nous avons aperçu de loin notre prochain objectif, de la curieuse plage composée de galets verts et bleus, le fameux volcan Elulobo qui culmine à 2128 m, émergeant dans le lointain, nous avons été surpris par ce gigantesque cône qui s'élève dans le ciel. A vrai dire, cela nous a effrayé un peu , à la vue de ce monstre vertigineux, que nous savions d'ailleurs dangereux.
La pente semble raide, et on finit par se demander s'il existe un chemin sur des pentes aussi raides ! Mais avant cela, notre guide local doit s'assurer de noter sécurité, en implorant les divinités : quelques palabres et quelques gestes rituels sont de mises. Le résultat est encourageant, puisque les Dieu ont entériné notre ascension.
Ascension : assez difficile et raide ! Dénivelé : 1100 m - 7 h A/R environNous serons vite fixés : dès les premières heures, c'est dans un chaos de rochers et de lave que nous gravirons la bête. La progression est lente et difficile sur des pentes abruptes. Il faut aussi faire attention ou l'on met les pieds, car il faut parfois sauter de rocher en rocher, en prenant garde de ne pas déraper.
Et enfin, il faut se repérer à vue pour tenter de trouver le meilleur passage. Bref, pas simple. Et dire qu'il va falloir redescendre ! Je crains pour mes genoux. Autant le dire, je préfère nettement la progression en montée ! Plus nous approchons du sommet, et plus le paysage semble chaotique. Au sommet, fumerolles, et soufre sont au rendez-vous. Ouf ! Nous y sommes, mais que la montée a été pénible !
L'Indonésie se prête fort bien à l'ascension de volcans : nous y avons fait de belles randonnées : en plus de la visite du pays, l'ensemble de notre séjour (j'étais en compagnie de 2 amis) nous laissera un superbe souvenir, en raison de la variété des paysages traversées, mais aussi, grâce à la gentillesse des villageois. Et des volcans, il y en a encore beaucoup à découvrir !
Un grand merci à notre guide Ito Pance qui a pu nous introduire dans des petits villages qu'il connait bien, et nous faire découvrir toute cette région.