{Gilles}
C’est après avoir voyagé à travers le pays, en passant notamment par Lyon, que l’exposition Rock Story fait étape à Toulouse, dans le cadre de la Foire de Toulouse.
Une exposition à laquelle nous étions conviés lors d’une visite privée réservée à la presse. Élaborée avec l’étroite collaboration de Philippe Manoeuvre, l’éminent rock critic français, rédacteur en chef du magazine Rock & Folk, cette exposition fait figure d’événement. Première manifestation du genre organisée dans l’hexagone, elle rassemble au sein d’un tout homogène, plusieurs objets, et se propose de retracer dans ses grandes lignes, l’histoire d’un genre musical né dans les années 50 au rythme -notamment- des premiers accords de guitare d’un certain Elvis Presley.
C’est donc en compagnie de Philman que nous avons parcouru les différentes salles de l’exposition. Des salles séparées, consacrées à des époques bien précises à savoir : le rock des pionniers, avec Elvis, le rockabilly, et les débuts de la guitare Fender Telecaster ; les années 60, avec un focus sur les Beatles, Bob Dylan ou encore les Rolling Stones ; les années 70 et le psychédélisme inhérent à la scène californienne (The Doors, Janis Joplin…) ou encore la scène britannique et son guitar hero emblématique Jimi Hendrix (un documentaire sur Woodstock étant projeté en continue) ; la période glam de David Bowie et d’Iggy Pop ; le tumulte du punk, avec un focus sur The Clash ou encore les Sex Pistols ; le heavy metal, avec Scorpions, Motörhead, Black Sabbath, Metallica, ou encore Iron Maiden, sans oublier le rock français, avec Johnny Hallyday, Télephone ou encore Daft Punk.
Composée de unes de Rock & Folk, d’instruments Fender correspondant à chaque époque et à chaque genre, de disques collectors, de photographies de maîtres du genre, dont le fameux Jim Marshall, ou encore d’objets divers et variées, notamment rassemblés au sein d’une savante reconstitution d’une chambre d’adolescent des années 70, Rock Story ne prétend pas offrir une étude poussée de l’histoire du rock, mais plutôt un panorama représentatif de la force d’un style musical toujours très connecté aux problématiques de son époque.
Visuellement très stimulante, cette scénographie saura à n’en pas douter, grâce notamment à un joli souci du détail, flatter les amateurs de rock and roll, quand les plus grincheux ne feront certainement que noter quels groupes ou artistes sont inscrits aux abonnés absents.
Il faut à la fois saluer le travail de Philippe Manoeuvre et de ses collaborateurs, pour ce joli travail de passionnés désireux de partager avec les fans leurs connaissances et leur amour pour la musique, mais aussi l’initiative de la Foire de Toulouse, qui a eu la bonne idée d’insuffler un peu de sauvagerie binaire à l’édition 2015.
@ Gilles