Rencontre avec la blogueuse, entrepreneuse coach Margaux Grosman (A ma sauce) qui nous décrypte la tendance Healthy vue par la génération Y.
Darkplanneur : « Pouvez nous expliquer l’histoire d’ AMasauce »
Margaux Grosman : « 2 ans en Australie pour une thèse sur le journalisme culinaire, spécialisée diététique et nutrition. Un retour à Paris, beaucoup de gris et de regrets : une grosse dépression. Besoin de me (re)faire du bien, de me concentré sur mes deux passions.
Ecrire et manger. Envie de casser cette image de la critique gastronomique ne académiquement chiante, et trop souvent rédigées par de vieux messieurs bedonnants et grisonnants. Amasauce, « le blog des critiques gastronomiques décrispées de la plume » est né. J’ai eu la chance d’être très rapidement acceptée, appréciée et relayée. Et puis j’ai évolué : outre l’envie de partager mes bons plans restaurants, celle de partager ma vision de la cuisine, de créer des cartes de restaurants, de bosser avec et pour des marques qui collent à mon image, de faire un peu d’animation, de la conception/rédaction, de m’ouvrir à la presse papier et à la télé…
Très, cela faisait beaucoup d’activités : après le blog, Amasauce l’entreprise est née. »
D: « Quels les grands principes d’une Eat Girl ? »
MG : « Etre à l’affut des nouvelles tendances culinaires dans le monde entier, et surfer dessus en ayant toujours mieux, toujours plus à proposer. Juxtaposer la puissance du classicisme et le charisme de la nouveauté. Faire de la bouffe un produit de beauté. Sensibiliser les gens aux plaisirs du bien-manger. Prouver que la cuisine est étroitement liée avec la mode, le luxe, l’art, le bien-être, le sport, le sexe, la beauté. Permettre aux gens de comprendre le pouvoir de la dite-nourriture dans cette quête existentielle d’unité entre notre corps et notre cervelet. »
D: » Votre philosophie » je veux le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière à la fois » adapté à la diététique semble parfaitement pensée pour séduire la génération Y ? »
MG : « Effectivement, car le motto d’Amasauce est de ne rien se refuser. Le slogan de ma marque, » kiffer la bouffe tout en restant gaulée » : plus de concessions à faire, je peux tout me permettre tant je sais doser. En témoignent mes recettes « Amasaucées », mon programme de coaching en nutrition et ma chaîne Youtube récemment créée : j’ai pensé un concept intitulé Version Originale / Version Amasauce, où je propose mes répliques « saines » des plats traditionnels que l’on connaît mais dont il vaut mieux ne pas abuser lorsque l’on fait attention à la taille de son fessier. »
D: « Quels sont les désirs des femmes Y en matière de gastronomie, tant dans l’assiette qu’en matière d’expérience ? »
MG : « Le plaisir, évidemment ! Plaisir de cuisiner, plaisir de recevoir, plaisir de manger, plaisir de courir les restaurants, plaisir de séduire, plaisir de boire, plaisir d’utiliser les aliments que notre sainte terre nous offre à des fins de « beauté » : de la création de cosmétiques 100% bouffe à la consommation d' »alicaments », en passant par l’élaboration de repas qui au delà du menu à proprement parler, offrent une expérience agréable des pupilles au palais.
Le plaisir de se faire plaisir, finalement. De voir en la nourriture l’opportunité de se sentir belle, vivante, jeune et épicurienne. »
D: « Vous êtes une vraie slasher (blogueuse, chroniqueuse média, consultante pour les marques) et vous venez d’ouvrir une activité de coaching, pouvez-vous nous en parler »
MG : « Effectivement. Encore une fois, mon programme de coaching en nutrition a été « réactionnellement » pensé. Au diable les régimes restrictifs, le coaching Amasauce prône la définition d’une hygiène de vie et d’une conscience alimentaire applicable garder sur la durée : j’aide les femmes et les hommes à se transformer jusqu’à l’obtention de leur corps rêvé et à le garder sans se priver de quel qu’aliment que ce soit, et surtout pas leurs préférés. Oui, même le chocolat. Le but dans la vie n’est-il pas d’être la meilleure version de soi ?
On se rencontre, on discute, et on se fixe ensemble un objectif et on ne se lâche pas jusqu’à l’avoir atteint. La plupart du temps, il suffit juste de sensibiliser mes client(e)s aux règles primaires de la diététique trop souvent mal pensées ou carrément ignorées. Il y a aussi la connexion avec son corps, qui nous parle souvent sans que l’on sache l’écouter. Et dans le cas des femmes, il y a aussi la difficulté à faire la différence entre la faim réelle et l’envie de manger. La nourriture est un carburant, pas de l’amour…
Toutes les informations sont là : http://www.amasauce.com/coaching-amasauce-comment-que-ca-marche/ »
D: « Comment coach-t’on une femme Y comparée aux autres générations ? »
MG : « On s’adapte à la réalité de son temps : le stress, le manque de temps, la flemme, la pression sociale, le sentiment de devoir choisir entre « plaisir de manger » et « plaisir d’être bien gaulée. » Je demande à mes client(e)s de me noter tout ce qu’ils/elles mangent et font comme activité physique pendant une semaine, de me l’envoyer pour que je puisse analyser le document. Je les reçois ensuite chez moi : les faire entrer dans mon intimité Amasaucée offre un sentiment de proximité privilégiée que l’on trouve rarement chez les médecins. Pour les coacher, j’ai besoin de prendre le temps de rencontrer mes client(e)s en personne, de discuter ensemble des objectifs à atteindre, de pointer les habitudes à changer et celles à garder. Chaque programme est pensé sur-mesure pour chaque client(e), il n’y aucun programme pré-établi ou pré-imprimé ! »
D: « Vous venez d’ouvre votre chaîne Youtube, avec une programe assez schyzo fun où vous hackez des recettes traditionnelles en mode Amasauce? »
MG : « Exactement ! Mon émission se divise en deux parties : la Version Originale d’un plat, puis ma Version Amasauce « assainisée ». Toutes les informations sont là : http://www.amasauce.com/amasauce-lance-sa-chaine-youtube-autour-de-vovamasauce/