Blues... déprime... y'a des jours comme ça...
Je me traine, me promène sur internet... je cherche ma "famille"... père... mère... frère... ceux qui m'ignorent...
Suis-je une menteuse ?
Ma mère m'a appelée, il y a peut-être un mois. Alors c'est moi qui ment ? Bien sûr !
Elle m'a dit "Je voulais entendre ta voix" et moi, heureuse comme jamais, j'ai tout fait pour prolonger la discussion. Je l'ai flattée, lui ai demandé comment elle allait, que j'admirais le fait qu'elle ait arrêté de fumer, que je faisais du yoga, elle qui disait adorer le yoga, ai demandé des nouvelles de son mari malade.... Bref, comme j'étais heureuse de m'imaginer qu'elle pensait à moi, enfin !
Et puis, on a racroché.
Et puis, plus rien. Que faire de ça : "Je voulais entendre ta voix" ???
En réalité, rien n'a été dit et j'ai le sentiment qu'après ça, la balle est forcément dans mon camp : est-ce à moi de faire le prochain pas ? J'ai beaucoup réfléchi et j'ai seulement pu constaté que je ne ressentais aucun changement dans la situation. Ma mère, bien qu'elle ait voulu m'entendre, me considère toujours comme la méchante et ne m'a rien proposé à la fin du téléphone. Alors quelle bonne âme charitable que d'avoir admis un instant qu'elle est une mère, une mère qui peut entendre sa fille, son horrible fille.
Je n'ai rien fait... elle non plus... tout est redevenu comme avant, tout est en ordre... silence... on s'ignore... chut....
Et puis j'ai appris que ma grand-mère est là... cette peste, ce poison qui s'est arrangée pour que ma mère continue, encore aujourd'hui, à lui obéir au doigt et à l'oeil ! Comme je suis impatiente, un questionnement trouvera sa réponse ce jour béni des Dieux !
Les déprimes passagères seront récurentes avec mon histoire familiale. Je dois seulement me souvenir que pour eux non plus la vie n'est pas toute rose et que les apparences ainsi que le fait de me faire porter tout le poids de leur incompétence, de leur inhumanité, de leur inconscience... ne peut en aucun cas annuler la réalité de leur vie, qu'ils décident de la voir ou non. Elle est là et ils ont été lamentables dans leur rôle de parent. Voilà la réalité qui leur est insuportable à voir et à entendre. Tant pis pour eux.
Je dois continuer ma route... sans eux... avec cette blessure profonde qui est encore alimentée chaque jour par leur attitude vis-à-vis de moi aujourd'hui.Quand je suis pas bien, je trouve n'importe quoi à mettre sur le dos de mon amie, comme si elle était la cause de toutes mes souffrances, de mon mal-être. Ca pète ! J'ai presque envie qu'elle me quitte, ça confirmera que personne ne peut m'aimer, que je suis méchante, insuportable, horrible, indigne d'être aimée. Et là, je peux dire que je suis vraiment méchante et odieuse avec elle. Mes mots sont dures, cassants, brisants...
Que de tristesse à l'intérieur de moi... ça fait si longtemps que je n'ai pas pleurer que des larmes montent malgré moi, maintenant...
Les mystères de la vie font que mon amie arrive toujours à me comprendre et que l'amour est toujours là.
Mais qu'il est difficile pour moi d'aimer... qu'il est difficile d'être en couple... qu'il est difficile de ne pas vouloir rompre un lien, la seule chose que mes parents m'ont appris : rompre le lien. C'est tout ce que je sais faire. Et mon amie tente de le maintenir coute que coute. Quelle force elle a en elle, que courage et quel amour....
Je m'excuse...