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Mauvaise surprise pour un chômeur de Montpellier. L’ANPE locale lui propose un CDD d’un jour... à Sartène, en Corse, à près de 500 km de chez lui. Une mésaventure qui relance le débat sur la définition d’une "offre d’emploi raisonnable", notion qui doit figurer dans la future loi sur l’indemnisation des chômeurs.
Après la publication par l’ANPE d’une offre d’emploi low-cost en Inde début mai, une autre affaire vient reposer la question de la qualité des offres d’emploi proposées par l’ANPE, alors que les chômeurs vont être de plus en plus contraints à les accepter.
Un Héraultais de 58 ans, en recherche d’emploi depuis plusieurs années, s’est vu proposer un CDD d’un jour en Corse, à plus de 500 km de chez lui, dont 150 de mer. Avec obligation de répondre, sous peine d’être radié.
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L’affaire tombe alors même que le projet de loi instaurant des sanctions renforcées pour les chômeurs est en phase d’éllaboration. Après avoir été écrit par le gouvernement, il est arrivé cette semaine entre les mains des partenaires sociaux, sollicités pour donner leur avis. Les syndicats avaient déjà fait connaître leur méfiance quant à la notion d’offre d’emploi raisonnable. CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC ont émis un avis négatif sur l’avant-projet de loi.
Le gouvernement compte le soumettre au vote des députés avant la mi-juillet. S’il est adopté tel quel, un chômeur ne pourra pas refuser plus de deux “offres d’emplois raisonnables”, sans voir ses indemnités rognées, voire suspendues. Par ailleurs, les chômeurs devront accepter de revoir leurs prétentions financières à la baisse en fonction du temps qu’ils passent au chômage.
source: france-info