L'heure de s'amuser à nouveau avec le grand Russel Edington est arrivée! Enfin, on a pas encore exactement droit à une heure avec lui. Son retour tant attendu est même pas mal délayé. Heureusement, pour patienter la traque menée par l'efficace duo Bill/Eric à laquelle se joignent Sookie et Alcide, m'a fourni du divertissement pop-corn comme je l'aime. La traque permet aussi à Sookie de totalement embrasser la folie furieuse de la série et de devenir plus fun qu'elle ne l'a jamais été. Dans le même temps, on en profite, avec quelques gros sabots, pour installer les prémisses d'un rectangle amoureux. ça passe étonnamment bien quand la série y injecte un minimum d'humour, notamment avec Alcide et Eric, mais le faux-envoûtement de Bill à Sookie était déjà too much. Mais c'est définitivement la réapparition de Russel qui intéresse davantage. Denis O'hare assure toujours en big bad, même si la séquence de sa capture n'était pas vraiment à la hauteur de son talent. Le mystère autour de sa complice inconnue n'est pas non plus bien digne de lui tant le show fait peu d'effort pour garder le secret. Reste que j'adhère tout de même à la façon dont la série a cultivé l'envergure du personnage et le meurtre de Roman, aussi frustrant soit-il, lui redonne toute la crédibilité d'antagoniste qu'il avait pu perdre. D'autant plus qu'on ne s'attend pas à voir un personnage aussi imposant, incarné par la méga guest star qu'est Meloni, partir si tôt, ce qui constitue, de plus, un twist franchement réussi de la série.
Au milieu de tout ça, avait-on vraiment besoin d'en profiter aussi pour faire revenir les loup-garous? Je me contre-fous, pour ma part, de cette querelle inutile entre Alcide et le chef de meute corrompu anti-charismatique. Pour les shapeshifters, leur arc autour des crimes de haine contre eux n'est pas non plus ce qu'il ya de plus palpitant mais cela reste convaincant grâce à quelques twists efficaces. J'ai même cru à un moment que Luna allait vraiment y passer. Puis, étrangement, je suis content que cela favorise le retour de la belle-mère loup-garou, qui semble avoir un certain potentiel. Mais c'est finalement avec les fées que je me suis le moins ennuyé. Bon il faut supporter le remplissage qu'on nous fait avec Jason et ses flashbacks avant de les retrouver. D'ailleurs, si ce dernier arrive presque à se montrer touchant dedans, globalement, ils ne parviennent pas à m'investir vraiment émotionnellement dans le mystère de la mort des parents, survenant trop tard pour cela. Mais quoi qu'il en soit, c'est bien Jason qui réussit à faire un minimum décoller l'intrigue en impliquant Sookie, dont les retrouvailles avec les fées promettent plus de mouvement et de révélations. Elles s'avèrent aussi bien gérées avec la présence d'Hadley qui assure la continuité et l'épisode du carnage de Claudine qui a le mérite de ne pas être oublié.
Pour le reste, il y a Terry qui a presque réussi à m'intéresser avec son étrange fumée noire. Bon par contre, dès qu'on se concentre à nouveau sur la querelle avec le sergent, c'est l'ennui total. Et preuve que le problème vient surtout de Foley, la scène d'adieu avec Harlene fonctionne plutôt bien. Lafayette s'occupe, lui, de son côté avec son démon intérieur et c'est assez chiant tant ça sent le réchauffé. Seul le passage d'Alfre Woodard en mère du bonhomme réveille un peu. Enfin, je dois avouer peu à peu m'attacher à nouveau à Tara à mesure qu'elle accepte sa nouvelle condition... et puis que son rapprochement avec Pam la rende plus cool. C'était un joli moment aussi que de la voir sympathiser avec Jessica... mais tout était trop beau, donc forcément Hoyt, nouveau boulet de service est venu tout gâcher.
En conclusion, on s'éclate toujours pas mal du côté des vampires même s'il y a deux-trois déceptions et l'arc principal est efficacement relancé avec un cliffhanger et un retour bien orchestré. Pour les intrigues périphériques, peu nous tiennent intéressés continuellement... mais désormais, certaines ont leur moments. Il serait cependant peut-être temps d'éléver le niveau partout en connectant tout ça.