Cette identification de nouveaux biomarqueurs dans le sang de patients atteints de maladie de Parkinson est une nouvelle étape vers le développement d’un test sanguin capable de détecter plus tôt la maladie. C’est ce que suggèrent ces travaux de chercheurs de la Mount Sinai School, publiés dans la revue Movement Disorders. Ils identifient ici des profils d’ARN spécifiques à différents sous-types de la maladie.
La maladie de Parkinson est une maladie chronique et progressive qui affecte le mouvement. Ces symptômes sont liés au dysfonctionnement et à la mort des neurones qui produisent la dopamine, une substance chimique qui envoie des messages à la partie du cerveau nécessaire au contrôle des mouvements et à la coordination. Lorsque la maladie progresse, la quantité de dopamine produite dans le cerveau diminue, ce qui entraine une incapacité de contrôle du mouvement. La cause de la maladie de Parkinson reste inconnue et il n’existe actuellement aucun traitement définitif.
L’étude a analysé des échantillons de sang de patients avec et sans facteur de risque génétique connu de la maladie de Parkinson, à la recherche de biomarqueurs sanguins fiables permettant d’évaluer –comme le cholestérol pour la maladie cardiaque- le niveau de risque et le cas échéant, le degré de progression de la maladie. Environ la moitié des participants, parkinsoniens symptomatiques et témoins sains présentaient des mutations dans un gène connu pour augmenter la probabilité de développer la maladie de Parkinson, LRRK2 (ou leucine-rich repeat kinase 2). Ensuite, les chercheurs ont pu identifier des signatures d’ARN en corrélation avec les mutations pathogènes du gène LRRK2 chez les patients parkinsoniens. Ils parviennent ainsi à définir des profils d’expression de l’ARN qui constituent une signature de la maladie.
Définir, détecter, traiter : Ces profils ou signatures identifiés vont non seulement permettre de définir des sous-types spécifiques de la maladie, servir de base à des tests de détection précoces mais sont également des cibles possibles de traitement. La prochaine étape est de reproduire l’approche sur un plus large échantillon avec un suivi » longitudinal » plus important afin de regarder comment ces signatures vont évoluer au fil du temps et de la progression de la maladie.
Source: Movement Disorders 18 MAR 2015 DOI: 10.1002/mds.26205 Low-Variance RNAs Identify Parkinson’s Disease Molecular Signature in Blood (Visuel NINDS)
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