viennent de publier
" La Préférence pour l'inégalité "
Dans ce livre François DUBET insiste sur le constat paradoxal suivant selon lequel " En dépit de leurs principes affichés, les sociétés " choisissent " l'inégalité. " Il met aussi en évidence une interaction, un cercle vicieux, entre d'une part la dynamique d'affaiblissement du lien social et d'autre part, le creusement des inégalités. Ce faisant, l'auteur souhaite démontrer que nous sommes contradictoires dans la mesure ou nous faisons des choix qui nous conduisent collectivement à agir de telle manière que nous nous éloignons de nos objectifs et de nos principes fondamentaux. Il convient donc d'accorder nos violons et de rendre plus cohérents nos actes et nos principes.
A bientôt, pour un probable complément après lecture.
" Depuis les années 1980, les inégalités se creusent partout en Amérique du Nord et en Europe. Au même moment, on observe un reflux des États-providence. Même si chacun le déplore, nous désirons de moins en moins l'égalité concrète. Mais ce ne sont pas seulement les crises et les inégalités qui affectent les liens de solidarité, c'est aussi la faiblesse de ces liens qui explique que les inégalités se creusent. Pour beaucoup, il serait temps de se débarrasser du politiquement correct qui empêcherait d'appeler les choses par leur nom : les " races ", les " racailles ", les " assistés ", etc. En dépit de leurs principes affichés, les sociétés " choisissent " l'inégalité. Ce livre montre que l'aggravation des inégalités procède d'une crise des solidarités entendues comme l'attachement à des liens sociaux qui nous font désirer l'égalité de tous, y compris de ceux que nous ne connaissons pas. Il est urgent d'inverser l'ordre du triptyque républicain : " Fraternité, Égalité, Liberté ".
François DUBET est professeur de sociologie à l'université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS. Il a récemment publié, au Seuil, " Les Places et les Chances " (2010) et " Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations " (2013).