La fièvre électorale monte en Algérie, où la présidentielle a été fixée pour le 17 avril prochain. Cinq candidats participeront ainsi à ce bal démocratique : Louisa Hanoune (Parti des travailleurs), Moussa Touati (Front national algérien), Ali Fawzi Rebaïne (Ahd 54), Abdelaziz Belaid (un ancien du FLN) et Abdelaziz Bouteflika.
Ce dernier, toujours en responsabilités, reste un sire épatant. Il est l'archétype même d'un politique pour qui la retraite est le vocable à abhorrer, à bannir. Ce qui est fondamental à ses yeux, c'est de s'accrocher à son trône. Ne plus le quitter. Vivre pour lui. Mourir pour lui.
Or à 77 ans, ce président, ment victime d'un accident vasculaire cérébral, n'a plus ses forces d'antan. Pourtant, cela ne l'a guèr e empêché d'annoncer aux Algériens et Algériennes son souhait de briguer un quatrième mandat. Il estime que sa maladie ne doit pas être un obstacle pour assumer les plus hautes fonctions étatiques.
Une élection suppose un minimum de vigueur physique et intellectuelle, d'allant. C'est bien le sens des contestations, des affiches " Bouteflika ! Dégagez ! " qui ont suivi après cette annonce étonnante. Pour la rue algérienne, le temps Bouteflika est terminé. Il faut maintenant laisser la place à d'autres. A une nouvelle génération de leaders pouvant s'attaquer résolument à la crise économique et sociale qui ronge cette patrie de saint Augustin.