Vendredi la France célébrait la 40e cérémonie des César. Un évènement prodigieusement intéressant, car il offrait une radioscopie de ce qui s'est fait de meilleur l'an dernier sur le plan du septième art. Oui le bel art des images est encore vivant dans la patrie des Frères Lumière, où l'Afrique a été distinguée, en recevant, grâce au film Timbuktu, pas moins de sept récompenses.
De mémoire de cinéphile, jamais ce continent, en pareille occasion, n'avait été ainsi honoré. Cela prouve encore une fois que l'exception culturelle française n'est pas une vaine expression ou un simple slogan. Mais un concept qui a bien une justification, dans la mesure où il met en valeur les talents venus d'ailleurs, d'apprécier les beautés artistiques et culturelles que regorge ce monde si vaste, si globalisé.
Et Timbuktu (que les savantes mains du Mauritanien Abderrahmane Sissako ont façonné) est une merveille. Il est une chronique du nord malien, alors envahi par une cohorte de djihadistes dont le vil dessein est de vaincre les forces du bien.
Guillaume Camara