sur " le premier président antiaméricain des USA ". Apothéose aujourd'hui : sans rire, " Ben Laden en a rêvé, Obama le fait " !le 30 juillet : " Obama ne peut pas être élu ", titrait-il. Mais, sait-on jamais, il prenait déjà les devants : " s'il est élu, le pire est à craindre ! ". Bigre. Obama, c'est Carter en pire, prévenait-il. On commence à comprendre pourquoi M. Millière déteste à ce point Obama : il a ridiculisé ses pénétrantes analyses.... à condition, bien sûr, de chausser les lunettes bisounours de Guy Millière ! Soit dit en passant, le " si rien ni personne ne l'arrête " sonnerait presque, à l'oreille distraite, comme le souhait un peu honteux d'une réplique de Dallas, non ? Ou c'est mon mauvais esprit ? Bref.Un psychologue aurait beaucoup à dire sur la fuite en avant rhétorique des néoconservateurs, dont les libelles quotidiens se réduisent désormais à une longue litanie, pour tout dire un peu pathétique, consistant à reporter sur autrui leurs propres tares, leurs propres échecs , avec la hargne caractéristique des doctrinaires assis sur les ruines de leur dogme fumant. L'inénarrable professeur Guy Millière (s'il n'en reste qu'un, il sera celui-là !) radote depuis déjà cinq mois, comme une grand-mère un peu sénile, sur la catastrophe, le fléau, la calamité, le désastre Obama. Tant les titres que le contenu de ses articles ne se résument plus qu'à un rabâchage grotesque des versets concoctés outre-atlantique dans les madrasas néoconservatrices. Trois titres, en à peine un mois, suffisent à prendre la mesure du fantasme délirant que le docte professeur couche fiévreusement sur le papier, avec une obsession et une mauvaise foi telles qu'elles finissent par confiner à la bouffonnerie la plus complète. " L'islam radical a un allié à la Maison-Blanche ", écrit-il le 17 juin. Le 1 er juillet, nous voilà éclairés les fléaux des sept coupes . Heureusement pour nous, les talents prophétiques et analytiques de notre fleuron du néoconservatisme français sont tout aussi relatifs que peuvent l'être ceux d'Elisabeth Teissier. Ou de Paco Rabanne. Avant les investitures républicaines et démocrates, Guy Millière nous expliquait - pardon : nous révélait - que le Républicain Rudolf Giuliani - conseillé par des néoconservateurs - ne ferait qu'une bouchée d'Hillary Clinton en novembre. Puis, le 26 mars 2008, il tournait casaque en expliquant - pardon : en révélant - que " l'an prochain, les États-Unis [auraient] un nouveau Président. Rudy Giuliani ayant très mal mené sa campagne, et Mitt Romney n'ayant pas su convaincre, il est vraisemblable, désormais, qu'il s'appellera John McCain ". L'
Personnellement, je le confesse, je suis un peu inquiet. Et je me pose une question : comment Guy Millière va-t-il réussir à tenir cette gageure pendant encore trois ans et demi ? Au rythme effréné où tombent les titres sensationnalistes, comme des couperets sur nos têtes de linotte qui n'ont rien vu venir, où en sera-t-on dans, allez, un an ? " Obama marche dans les pas de Mussolini " ? " L'Antéchrist menace la paix mondiale " ? " Obama l'islamiste promet la dhimmitude à l'ensemble de l'Occident " ? " Obama, comme son Prophète Mahomet, confesse des penchants pédophiles " ? Sérieusement, M. Millière, gardez-en un peu pour plus tard ! Et imaginez - je sais, c'est difficile - que Hussein Obama soit réélu ? N'en doutons pas, cette perspective cauchemardesque libérerait sur une planète désormais plongée dans les ténèbres article s'intitulait : " Obama ne sera pas le prochain président " ! Rebelote in extenso
Il convient de citer l'introduction de sa dernière bafouille - " Ben Laden en a rêvé, Obama le fait ", donc - publiée hier sur le site " de droite libérale " les 4 vérites . " Ben Laden en a rêvé en détruisant le World Trade Center le 11 septembre 2001, Barack Hussein Obama le fait. Si la politique étrangère d'Obama est la plus dangereuse, la plus inepte et la plus irresponsable menée par un Président des Etats-Unis depuis le début du XXe siècle, sa politique intérieure conduit son pays vers une ruine qui ressemble à celle vers laquelle l'Europe glisse aujourd'hui. Si rien ni personne ne l'arrête, il pourrait créer des dégâts irréversibles qui, vue la place de l'économie américaine, concernent la planète entière ". Vous tremblez ? Vous avez raison. Vous n'aviez qu'à élire un néoconservateur, na ! Sous George W. Bush, le monde filait droit , l'islamisme était contenu , les ennemis de la liberté mouillaient leurs pantalons , à telle enseigne que pas un ne se serait risqué à commettre le moindre attentat ! C'était l'époque bénie
Mais il y a pire que Guy Millière. Ou mieux, c'est selon. Il s'appelle Andy McCarthy (décidément, le patronyme semble prédestiné à coller aux crétins). Sa prose a été dénichée, une fois encore, par l'excellent site de Jim Lobe, qui continue ainsi son entreprise de démystification de la propagande néoconservatrice avec une implacable et courageuse lucidité. Signé Daniel Luban, l'article est traduit en exclusivité pour Nouveau Monde Info. Enjoy, c'est du lourd !
" McCarthy : Obama hates freedom, loves islamofascism "
Par Daniel Luban | 22 juin 2009Article original publié sur LobeLog.com ( )
ici
© Traduction française : Anomalie pour Nouveau Monde Info
Il est encore trop tôt pour décerner le prix du " commentaire d'extrême droite le plus désaxé " sur la crise iranienne, mais il est certain que le chroniqueur de la National Review Online , Andy McCarthy (également membre de la Fondation pour la Défense de la Démocratie) a posé une sérieuse option pour le titre aujourd'hui ! Alors que la plupart des commentateurs de droite donnent acte à Obama d'avoir soutenu la contestation en Iran, en s'en tenant à la ligne " Obama a certes sympathisé avec les manifestants, mais n'en a pas fait assez pour eux ", McCarthy prend le contre-pied du consensus de ses pairs, et fait valoir que la réponse timorée du président américain à la situation en Iran a été, en fait, motivée par sa profonde sympathie idéologique pour Khamenei et Ahmadinejad ! " La réalité est celle-là ", écrit-il. " Comme tous les gens d'extrême gauche, Obama est bien plus à l'aise avec un régime islamique totalitaire qu'il le serait avec une société iranienne libre. Obama est un adepte du radicalisme gauchiste, une idéologie qui a beaucoup plus de points communs que de divergences avec l'islam radical, surtout quand il s'agit de suppressions des libertés, d'intrusion dans tous les aspects de la vie, de la notion de justice sociale, et de leurs programmes économiques ". Ouf ! McCarthy omet toutefois de mentionner la thèse de Frank Gaffney, selon laquelle Obama pourrait simplement être un islamiste lui-même !
Ainsi donc, le vœu personnel formé par Obama aurait été une victoire franche et massive pour Khamenei et Ahmadinejad, mais " une telle déclaration publique de soutien aux mollahs, ajoute McCarthy, aurait constitué un suicide politique ; alors Obama fit d'instinct la seule chose qu'il lui était possible de faire : ne rien dire pour soutenir les manifestants ". Et McCarthy de conclure : " ce serait une erreur de voir dans cette posture une faiblesse d'Obama. Obama a, au contraire, manifesté ici une nette préférence pour un régime conforme à sa vision du monde, une vision qui n'est pas celle des combattants de la liberté. Il ne s'agit pas de faiblesse, mais de force - et ce genre de force qui devrait tous nous effrayer ".
La sortie de McCarthy était tellement extrême que - fait rarissime - elle a suscité une réprimande directe de son supérieur, le rédacteur en chef de la Rich Lowry. Il est toutefois intéressant de relever que ces dernières divagations sont bien moins gratinées qu'ont pu l'être certaines autres théories du complot délirantes dont McCarthy s'est fait une spécialité. De mon point de vue, le prix devrait naturellement lui revenir, en souvenir de son désormais classique coup de maître d'octobre 2008 : " a-t-il été écrit par Obama ou par Bill Ayers ? ".
AU TRES ARTICLES DE JIM LOBE OU DANIEL LUBAN TRADUITS
POUR NOUVEAU MONDE INFO
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