False assumptions

J’ai eu dernièrement une conversation captivante avec un conseiller bancaire borné charmant qui voulait connaître les coordonnées de mon compte à l’étranger. Pardon? C’est une déformation professionnelle, il s’attend à ce que tout le monde ait des économies en vacances aux îles Caïman? Non, pas du tout, cet employé débile zélé voulait bien sûr parler de mon compte bancaire français. Ah. Je n’ai pas de compte français et j’aimerais bien savoir pourquoi il a assumé que j’en avais un sans prendre la peine de me poser la question d’abord. C’est le genre de présupposés qui a le don de m’exaspèrer (il m’en faut peu, je sais).

 

Source -c’est pour faire plaisir à GeekAdo! 

Dans le même ordre idées, toujours pour parler argent, non, on n’est pas d’ignobles évadés fiscaux assoiffés de réductions d’impôts et désertant la France lâchement en pleine crise économique. On est parti depuis 18 ans, oups, presque 19 (je me sens vieille d’un coup…). Je n’avais strictement aucune idée de la situation économique à l’époque, et je ne vois pas le rapport. On est parti pour bosser, avec un trésor délirant comprenant deux guitares et un exemplaire illustré des Fleurs du mal. C’est peu pour une évasion fiscale. D’ailleurs vous allez rire, autant en Irlande qu’en Angleterre, il y a une administration fiscale. Et qui ne rigole pas. On n’a toujours pas de pactole caché ou pas. 

On n’a pas fait PrincesseDiva pour avoir une fille après deux garçons, on a fait PrincesseDiva sans faire exprès (une sombre histoire de pillule et de varicelle). Ni Toddler 5 pour avoir un garçon après deux filles. Sérieusement, on ne fait pas de l’élevage! Et on n’a pas non plus 5 enfants pour avoir un nombre impair, parce que ça fait plus classe que 4 ou 6. Je répéte calmement, ce sont nos enfants, pas un troupeau de bichons frisés de compétition ou un bouquet de fleurs. Et si ça continue, je vais téléphoner aux services sociaux, parce que pour faire ce genre de réflexions, il faut être sérieusement  malade. On peut se poser des questions sur la sécurité mentale des malheureux gamins de ces SuperMums.

Finalement, je ne suis pas si énervée que ça, ce sont les seuls exemples qui me viennent à l’esprit. Évidement, il y a aussi le cliché qu’on me sert souvent : tu dois être prof de français, comme toutes les expats? Ahah. Ben oui.