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Critiques Séries : The Good Wife. Saison 6. Episode 18.

Publié le 07 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Good Wife // Saison 6. Episode 18. Loser Edit.


Ce que je trouve dommage avec la seconde partie de la saison 6 c’est qu’elle a du mal à trouver le bon équilibre afin de nous proposer des épisodes différents et surtout une trame d’histoire bien plus passionnantes. Car l’un des problèmes de cette seconde partie de saison provient d’intrigues que The Good Wife aurait probablement dû conclure depuis un sacré bout de temps : Bishop et Kalinda. Voilà l’une des raisons pour lesquelles cette seconde partie de la saison se relâche parfois un peu trop, en plus de délivrer par moment des intrigues médiocres entre les personnages. L’un des atouts de « Loser Edit » est de se concentrer sur ce qu’il y a de plus important dans The Good Wife : Alicia Florick. Cette dernière reprend donc son rôle d’héroïne et le tout à la perfection. J’ai beaucoup aimé l’histoire d’Alicia dans cet épisode alors qu’elle se retrouve à faire face à plusieurs crises post-élections. En effet, elle doit dans un premier temps faire face à une journaliste, Petra Moritz (incarnée par une Lily Rabe assassine comme une journaliste doit l’être dans cette série) qui tente de faire un portrait d’Alicia. Sauf qu’à un moment elle va avoir vent des emails leakés et elle va commencer à construire le portrait d’Alicia autour de ce qu’elle a pu apprendre avec ces emails. J’ai trouvé ça très intelligent de la part des scénaristes de créer des dangers autour d’Alicia tout au long de l’épisode.

Il y a donc ces emails qui vont la mettre en danger mais aussi les questions que pourrait poser Petra Moritz. Cette dernière a une vision des choses qui est très journaliste, très « fouille-merde » en somme et c’est ce que j’aime chez elle. Lily Rabe est en plus de ça succulente sous les traits de cette jeune femme. Elle n’a pas forcément grand chose à jouer dans cet épisode et se contente souvent d’être la journaliste que l’on a envie de détester si l’on était à la place d’Alicia mais j’admire le fait qu’ils aient choisi cette actrice pour ce rôle car c’est justement l’actrice qu’il fallait. Surtout si dans les prochains épisodes le personnage est amené à être encore plus pugnace. Les séquences d’interviews (et le montage) n’est pas sans rappeler quelque chose que The Good Wife a déjà fait avec le clip de campagne d’Alicia plus tôt cette année. Cela a beau être un gimmick déjà vu, cela fonctionne très bien sur cet épisode étant donné qu’ils ne l’exploitent pas autant que cela avait déjà été fait par le passé. C’est juste une façon de briser un peu la morosité de la mise en scène et de nous offrir quelque chose de vivant et de moderne à la fois. La stratégie d’Alicia est maintenant de trouver un moyen de réduire ces emails de flirte entre elle et Will à peau de chagrin.

Pas facile à faire mais ils vont tout de même tenter de le faire. J’ai trouvé que la façon dont ils écartent cette histoire d’emails est plutôt malin. Surtout que cela passe par tout un tas de petites scènes qui permettent de retrouver Alicia et Peter, ensemble, à siroter du bon vin et à papoter comme au bon vieux temps. J’ai beau ne plus vraiment voir ces deux là encore ensemble, je trouve que cela reste un couple emblématique de The Good Wife et je me demande si au fond le but final de la série n’est pas de les rassembler une bonne fois pour toute. The Good Wife cherche dans cet épisode à rassembler ces deux personnages et c’est fait de façon très subtile, on n’a pas l’impression que c’est forcé. Un choix judicieux. Le cliffangher de fin, suggérant que les votes ont été truqué est un truc que The Good Wife a déjà utilisé par le passé avec Peter. La famille Florick décidément, elle aime bien les histoires de votes truqués. C’est assez cocasse comme idée de cliffangher mais cela fait son effet : on a envie de voir ce qui va arriver après. Du point de vue de Diane Lockhart, elle se retrouve complètement éloignée d’Alicia (et j’ai l’impression que les deux actrices ne partagent plus rien dans la série tant leurs scènes semblent être tournées séparément mais c’est une autre question).

Mais le cas de la semaine de Diane prend un sujet assez intéressant : le mariage gay (et je parlerais plutôt de mariage pour tous, bien moins sectaire comme dénomination) et la liberté de religion (car là aussi la religion est un angle très important dans cet épisode). Diane est très forte et Christine Baranski est parfaite. La série exploite à merveille le filon, donnant ainsi l’impression que The Good Wife est clairement en train de redevenir la série populaire et engagée qu’elle a déjà pu être par le passé dans ses divers cas de la semaine. La façon dont Diane développe son argumentaire en prenant en grippe les idées des conservateurs (souvent attachés à la religion) est très intéressant. « Jesus never condemned homosexuality » alors qu’il condamne le divorce « 4 times ». L’engagement politique de l’épisode est très important et permet aussi à The Good Wife de développer une vraie histoire sincère, aidée par un vrai argumentaire développé tout au long de l’épisode. Cela aurait pu être ennuyeux, mal fichu et surtout ne rendre honneur à personne, sauf que tout le monde a le droit à la parole dans cet épisode afin de nous donner son point de vue sur le cas. C’est probablement ce que j’ai préféré dans cet épisode et pas seulement car cette historie me touche personnellement dans le sens où moi aussi je n’ai pas envie de voir mes droits bafoués simplement car des gens ne veulent pas respecter la loi.

Et enfin, il reste Kalinda. Si l’on ne peut réfuter le fait que le personnage évolue vraiment dans cet épisode, tout ce qui se passe n’est pas intéressant car cela fait un bon bout de temps maintenant que Kalinda est devenu un véritable boulet que The Good Wife. Un boulet dont il serait temps de se séparer.

Note : 8.5/10. En bref, un bon épisode de The Good Wife qui rappelle que la série en a encore sous le capot.


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