Magazine Info Locale

Brevetée, puis développée avec l'université de la Rochelle cette technologie, un « œil numérique » pour sécuriser la préparation des chimiothérapies à l’hôpital

Publié le 07 avril 2015 par Blanchemanche
#chimiothérapies #Cancer #universitédelaRochellePublié le 07/04/2015

Brevetée, puis développée avec l'université de la Rochelle cette technologie.

Brevetée, puis développée avec l'université de la Rochelle cette technologie, un « œil numérique » pour sécuriser la préparation des chimiothérapies à l’hôpitalParis, le mardi 7 avril 2015 - Actuellement la préparation des chimiothérapies anticancéreuses injectables à l’hôpital s’effectue sous le contrôle d’un pharmacien et nécessite deux personnes, avec néanmoins un risque d’erreur humaine. Les anticancéreux représentent 15, 6% du taux d’erreurs médicamenteuses et constituent la deuxième classe de médicaments dont les erreurs conduisent à des décès, indiquait Benoît Le Franc, pharmacien au centre hospitalier de La Rochelle, lors des 36èmes Journées nationales de l'Association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière (Avignon, du 27 au 30 mars 2015).
Dans sa présentation intitulée « Une avancée dans la préparation et le contrôle des préparations : Intelligence Artificielle et Vidéo », il a décrit son invention, le premier système d’assistance et de contrôle par vidéo pour la préparation de chimiothérapies, capable d’en sécuriser toutes les étapes. Brevetée, puis développée avec l’université de la Rochelle cette technologie a donné lieu à la création d’une start-up, Eurekam, en septembre 2012, qui s’est lancée dans la commercialisation de « Drugcam® ».

Des erreurs évitées

Avec ses caméras miniatures le système Drugcam® contrôle les différentes étapes de la préparation, lecture de la prescription, reconnaissance des flacons, lecture du volume de la seringue etc… grâce à deux modules, explique le pharmacien : Drugcam Assist guide le préparateur pas à pas durant sa manipulation grâce à un écran placé à proximité et signale les erreurs de flacons et/ou de volumes prélevés. Drugcam Control, accessible par une plateforme internet, permet au pharmacien de libérer à distance les préparations en post production.L’Unité de reconstitution des cytotoxiques (URC) rochelaise fabrique annuellement 23 000 chimiothérapies anticancéreuses injectables sur 3 postes de travail. Elle s’est dotée en 2014 d’un premier système de contrôle vidéo de la fabrication des chimiothérapies. En 8 mois d’activité (2 140 préparations réalisées avec le contrôle vidéo), « le système a permis d’arrêter trois erreurs de volumes de seringues qui auraient abouti à un surdosage pour le patient dont un supérieur de 100% à la dose prescrite » indique le Dr Le Franc, ainsi qu’une erreur de flacon d’anticancéreux. Il précise que «  toutes les préparations sont réalisables avec le système vidéo : du diffuseur à la seringue de 1ml. Le système arrête des erreurs qui auraient eu a priori des conséquences cliniques pour le patient ».L’URC va acquérir cette année trois postes de fabrication supplémentaires, ce qui lui permettra d’abandonner le double contrôle visuel. Ce système de sécurisation novateur est également expérimenté depuis plusieurs mois dans les hôpitaux de Marseille et du Havre.Eurekam est soutenue par le fonds régional Poitou-Charentes, et Drugcam® a été́ récompensé́ par le ministère de la Recherche et Oséo lors du Concours national d’aide à la création d’entreprise de technologie innovante 2011.Dominique Monnierhttp://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/un_il_numerique_pour_securiser_la_preparation_des_chimiotherapies_a_lhopital__151413/document_actu_pro.phtml

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Blanchemanche 29324 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte