"- Je ne vais pas vous combattre.
- Bien sûr que non, c'est toi que tu va combattre."
Bien que je ne me souvienne plus trop du premier volet, je gardais en mémoire le souvenir d'un épisode prévisible mais qui ne nous mentait pas trop sur sa marchandise pour le public qu'il visait. Du coup, sans aucunes attentes particulières, je me suis quand même décidé à aller voir "Divergente 2 : L'insurrection" en salles afin de voir si c'était toujours du même acabit.
Et je dois bien avouer que c'est du même niveau. Ceux qui n'ont pas aimé le premier film risque de s'ennuyer sévère dans cette suite et inversement, ceux qui ont globalement passé un bon moment devrait prendre du plaisir à se replonger dans cette ambiance post-apocalyptique pour adolescents. C'est toujours prévisible, c'est toujours gentillet mais au final, je n’en attendais rien d'autres. Le scénario écrit par Brian Duffield, Akiva Goldsman et Mark Bomback d'après l’œuvre de Veronica Roth est une suite logique de ce que l'on a déjà pu voir. Si en voyant cette suite je me suis rendu compte que j'ai vite oublié le premier volet, il y a de fortes chances pour que j'oublie assez vite aussi ce deuxième opus mais pour autant, la cohérence de l'ensemble et la promesse tenue face à ce que j'avais déjà pu voir dans la bande annonce font que je n'ai pas été déçu plus que ça.
Les différents acteurs reprennent leurs rôles respectifs avec plaisir j'ai l'impression et même si je me souvenais de l'intrigue précédente que dans les grosses lignes, j'ai très vite ré-identifier les différents protagonistes grâce à leurs jeux. Shailene Woodley en Beatrice "Tris" Prior n'est pas exceptionnelle mais elle fait le boulot (même si sa moue boudeuse peut parfois agacer) et je dois avouer que son air de garçon manqué avec sa chevelure courte m'a bien plu même si il ne s'agit que d'un détail. Derrière, chacun est à sa place que ce soit Theo James en Four stéréotypé dans la peau du héros avec qui l’héroïne va avoir sa romance ou encore Jai Courtney en Éric, le bon gros méchant qu'on veut voir souffrir. Grosses têtes d'affiches, si Naomi Watts en Evelyn est assez sous exploité, Kate Winslet en Jeanine retrouve bien son rôle de grand manitou sans scrupule qui apporte un peu de consistance dans ce casting.
Côté mise en scène, Robert Schwentke fait également le job. C'est bien cadré, c'est lisible et l'univers montré est assez plaisant même si dans ce monde post-apocalyptique, ça manque quand même un peu de noirceur et de sueurs. Mais bon, encore une fois, pour le public visé, je trouve que ce n'est pas honteux même dans le visuel qui est efficace. En revanche, je n'ai pas vu le film en 3D donc je ne peux rien dire à ce sujet mais de ce que j'ai pu voir en 2D, je pense (mais je peux me tromper) que la 3D est une nouvelle fois un gadget inutile qui ne doit pas apporter grand-chose ici. La bande originale composée par Joseph Trapanese se laisse agréablement écouter sinon.
Pour résumer, j'allais voir "Divergente 2 : L'insurrection" juste pour voir un film sans prise de têtes. Mes attentes étant assez basses pour ce projet, je n'ai pas été déçu. Le film est un divertissement plutôt correct qui fait ce que l'on attend de lui sans grande originalité mais en restant efficace. Il possède les défauts de son genre ainsi que les facilités qui vont avec mais si le concept de base s'avère encore une fois très mal exploité, je pense que ceux qui ont aimé le premier film devraient quand même y trouver leurs comptes. Il y a de fortes chances que comme son prédécesseur, je l'oublie assez vite mais je n'aurais rien contre le fait de le revoir du coin de l’œil.