Micro libre au Ste-Cath, Paroles en l’air
Paroles de femmes
Encore à fleur de peau, j’ai eu de la difficulté à trouver les mots justes pour rendre compte de l’atmosphère empreinte d’émotions de la 2ème édition de Paroles en l’air au Ste-Cath. C’est pourquoi je reviens sur le sujet. La 3e édition a lieu aujourd’hui, le 7 avril à 20h00.
Annie Dion-Clément dossiers Culture, Égalité Homme-Femme.
«Pas assez femme», «Trop de fesses»,
«Rompre le silence»,
«Se construire dans la honte»,
«Force utile des survivantes»,
«Ne pas accepter de se faire pogner le cul»,
«Peau fripée comme celle d’un pruneau»,
«Droit de ne pas avoir d’enfant»,
«Essence d’un grand cœur qui bat»,«Pour éviter tes yeux»,
«Je ne ressens rien»,«Je suis un pion»,
«Être femme, c’est politique»,«Je me sens conne et inutile»,
«Être est mon hésitation»,«Rester silencieuse»,
«Réussir sa vie et maintenir un équilibre».
Ces quelques paroles illustrent fortement les sujets abordés et la fébrilité qui régnait lors de cette soirée. Elles ont été prononcées par 3 féministes à l’occasion de la journée internationale de la femme pour lancer la discussion sur le thème: La parole au féminin.
Les 3 courageuses
Nathalie Boisvert, dramaturge, a débuté avec la lecture d’un extrait de son recueil de poèmes Fureur immobile. Récit d’une femme violentée et isolée refusant de quitter celui qui la maltraite par manque d’estime. Ce texte fort empreint de gravité a donné le coup d’envoi à l’événement.
Vint ensuite la prestation de Tanya St-Jean du collectif Je suis indestructible. Avec un sanglot dans la gorge, elle a témoigné de son récit personnel. Élevée par une mère monoparentale, elle a été agressée par plusieurs hommes, dont son père et son frère. Son parcours de vie est à l’origine de ses études en travail social et en service communautaire. C’est à cette époque qu’elle décide de rompre le silence et de ne plus se sentir petite.
Dernière présentatrice, Amélie Prévost, accompagnée de son guitariste, a oeuvré dans un style plus léger avec une performance haute en couleurs de 5 de ses chansons. L’une d’elles abordait le droit de vieillir au féminin et d’aimer ses rides, témoignages de notre histoire et de ce qui nous anime dans la vie comme le montrent ces paroles : «Les doigts croches d’avoir trop joué de piano.»
Courageuses et déterminées à ne pas être des victimes, celles qui sont montées sur scène ont le mérite de révéler au grand jour leurs questionnements sur la condition féminine. Elles ont aussi le mérite de s’affirmer dans ce qu’elles sont et ce qu’elles ont de plus intime: leur histoire.
Pour cette raison, elles demeurent des modèles pour toutes celles qui n’acceptent pas leur passé et ce qu’elles sont. À travers ces témoignages, je me suis sentie interpellée et solidaire de toutes celles que je ne connaissais pas. J’étais fière d’être une femme.
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Spectacles de la semaine du 7 avril
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