Le 7 mars 2015
Synopsis :
Twylla, dix-sept ans, est une élue, l’incarnation de la fille du dieu de la vie et de la déesse de la mort. Depuis ses treize ans, elle vit dans le château de Lorture où, bien qu’elle soit promise au prince, elle ne participe pas comme les autres à la vie de la cour. Car Twylla est, en quelque sorte, le bourreau de la reine. Nourrie chaque mois d’un poison mortel contre lequel elle est immunisée, elle exécute les traîtres du royaume. Simplement en les touchant. Ce statut l’affige au plus haut point – et l’isole cruellement. Alors, quand son nouveau garde, Lief, charmant et rebelle, cherche à se rapprocher d’elle, Twylla se laisse aller aux confidences… et aux sentiments. Mais elle est fiancée au prince, auquel elle se sent liée, et redoute la cruauté de la reine. Tout bascule quand elle apprend que son rôle n’est qu’un mensonge et que la reine a tout inventé pour asseoir son pouvoir… Dans cette intrigue machiavélique aux sombres secrets, Twylla devra trouver sa vérité.
– 330 pages –
Les premières lignes :
Même lorsqu’il n’y a pas de prisonniers, j’entends leurs cris. Ils demeurent comme des fantômes entre les murs et dans l’écho des pas. Si vous descendez dans les profondeurs du château, en dessous de l’étage où dorment les gardes, sous la chambre de Révélation, c’est là qu’ils se tapissent, derrière les instants de calme.
Mon avis :
Lorsque j’ai reçu ce roman de la part des Editions Gallimard, j’ai été vraiment ravie, tant le synopsis m’avait plu. Mais surtout j’ai vraiment adoré la couverture, elle est juste sublime. Pour ma part, je n’ai pas cette version, puisque j’ai reçu une épreuve non corrigée, mais elle est tout aussi magnifique, dans les mêmes tonalités, et le même ordre d’idées.
L’héritière est le premier tome d’une trilogie qui nous plonge dans un monde moyenâgeux, à la limite de la fantasy. Personnellement, même si on y parle de « pouvoir », il n’y a guère de personnages fantastiques, c’est pourquoi je précise à la « limite ».
La première partie du roman pose les bases, on y découvre le monde où vit Twylla, et les différents personnages. Il s’agit d’un univers empreint de croyances et de traditions, où les dieux sont au centre de tout. Les légendes sont vraiment bien décrites, et ça m’a énormément plu, l’ensemble m’a vraiment paru plausible, je n’ai pas douté, et j’ai eu l’impression de plonger dans un roman nordique ou celte.
La seconde partie nous plonge dans une vraie romance, avec un triangle amoureux. Twylla va devoir alors faire des choix, et ça va être le moment de vivre pour elle-même et non plus pour les autres. Mais surtout Twylla va découvrir qu’on lui ment, et qu’on lui a toujours menti, elle va devoir apprendre à se connaitre elle-même et à faire confiance au risque de se brûler les ailes.
Mais je crois que, pour certaines personnes, la vie est plus aisée si elles croient que quelqu’un veille sur eux.
Alors, je peux vous dire que je me suis vraiment prise au jeu, je me suis laissée portée par ma lecture, plongeant dans cet univers les yeux fermés, et je suis passée à un cheveu du coup de cœur.
L’écriture de Mélinda Salisbury est très agréable, l’ensemble du roman se lit très bien, c’est fluide. Il y a de très belles descriptions, du château et du jardin. L’ambiance de l’époque moyenâgeuse est vraiment réussie, et les us et coutumes du royaume où évoluent les personnages sont originales mais très réaliste. L’auteure a vraiment réalisé un très gros travail sur le côté Mythologique et culturel de son univers, ainsi que sur le plan politique et je l’en félicite vraiment. Selon moi c’est la grande force de cette saga. Le lecteur comprend vraiment le mode de fonctionnement de ce royaume.
En ce qui concerne la romance en elle-même, j’ai eu peur je l’avoue, que Twylla joue à « je t’aime moi non plus » avec ces deux soupirants, comme souvent dans les romans young adult mais en fait, ce n’est pas du tout le cas. Twylla est promise au prince Merek, mais elle tombe amoureuse de Lief. Elle ne partage donc pas les sentiments de Merek, même si elle le respecte. Je n’en dirais pas plus, sur cette romance, mais elle m’a plu, et c’est le principal. J’ai aimé les personnages qui sont eux aussi réalistes, ils ont des qualités mais aussi des défauts.
En bref, L’héritière est le premier tome d’une nouvelle saga fantasy très prometteuse dont la grande force est l’univers politico/mythologique riche et bien posé. Les personnages attachants et bien caractérisés sont un autre point fort de ce roman. A découvrir d’urgence !
Je remercie chaleureusement Les Editions Gallimard Jeunesse pour leur confiance.
L’héritière sera disponible chez votre libraire dès le 10 avril 2015.