L’enfant de ce conte est née avec un poing fermé et quatre doigts seulement à l'autre main. C’est peut-être pour cela que ses parents n’en veulent pas et non seulement parce qu’elle est une fille. Un poing fermé peut contenir quelque chose, mais il peut d’abord sembler une infirmité, et un pouce manquant à la main droite est assurément un handicap. Cela n’empêche pourtant pas d’écrire de la main gauche et d’apprendre tous les mots du monde. Ni de grandir, qui signifie qu’on ne peut revenir sur ses pas. Ayant grandi, de tendre les mains vers le père aveugle, pour lui redonner la mémoire. Et quand il faudra arrêter la ronde des chiffres, qui séduit comme tout manège, mais que plus personne ne commande, elle osera, la petite qui a grandi, crier « Pouce ! »
J'ai vu ce spectacle au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine (94). Un autre article a déjà été publié ici.