Après ces mémorables départementales et la gigantesque déculottée du PS, malgré la forfaiture de Valls et son savant découpage électoral destiné à limiter les dégâts, on aurait pu s’attendre de la part de Hollande, au minimum, à un « je vous ai compris ».
Mais non, on garde le même cap, la lente descente vers la muraille, sans chercher à redresser le manche, sans répondre aux appels radios… Hollande est allé voir Merkel pour lui dire que tout allait bien et que ça suivait son cours tandis que Valls restait enfermé dans le cockpit. Il a raison : tant qu’on ne s’est pas écrasé sur le mur, tout va bien. Et puis on attend la reprise grâce aux autres : la BCE, le pétrole bas…
Or, ce mur il y a un moment que nous aurions dû l’emplafonner, mais comme l’Union Européenne creuse un trou au point d’impact à la même vitesse que nous descendons, pour le moment nous nous enfonçons dans le sol sans rien sentir. Il arrivera bien un moment où le sol sera trop dur pour être creusé, alors c’est la tour de contrôle FMI qui prendra les commandes à distance. Le choc sera quand même rude.
MACRON LE LIBERAL
L’alibi réformiste de Valls a trouvé comment résorber le chômage. Gattaz est ravi. C’est simple : le coût du travail est trop élevé parce que les Français gagnent trop. Ne leur donnons plus du tout de salaire : s’il n’y a plus que les charges à payer, on divise presque par deux le coût du travail. Au passage, remettons-les à 40 heures par semaine. Comme ils ne pourront plus payer leur loyer il suffira que Duflot les loge en HLM. On leur donnera aussi des tickets de rationnement pour se nourrir. Ils n’auront plus besoin de retraite non plus, comme ça les caisses ne seront plus en faillite, on pourra utiliser les cotisations pour retraiter les fonctionnaires et les élus.
En revanche laissons la ponction publique à 35 heures payées 39, sans jours de carence. Les charges sociales des salariés du privé serviront à les payer. Voilà la conception socialiste du libéralisme. On appelle ça « social-libéral ». Enfin, les socialistes disent ça, pour moi c’est du bolchévisme.
Voici la mienne : c’est au patron et non au ministre de discuter avec ses salariés : le temps de travail et le salaire correspondant sont des éléments de contrat entre personnes responsables. Le rôle de l’état est de garantir la validité des contrats, c’est pourquoi il établit des règles générales (droit du travail) et prévoit des moyens de régler les litiges (justice). Nous faisons partie d’organisations internationales et devons appliquer leurs règles, que nos législateurs traduisent en droit français, en y ajoutant quelques acquis (c’est là que le grand n’importe quoi s’immisce). Pour le reste et pour les détails, c’est le boulot des syndicats patronaux et ouvriers dans les branches professionnelles, sans que le ministre vienne y mettre son nez poilu.
Les charges sociales doivent être raisonnables et ne payer que les assurances ou épargne destinées au salarié. Elles ne doivent en aucun cas être pompées pour payer assurances et épargne de tiers qui n’ont rien à voir avec l’entreprise : intermittents du spectacle, régimes spéciaux, fonctionnaires, immigrés sans papiers, etc… En suivant cette simple règle elles devraient baisser d’au moins 10%. Nous devons abroger la loi sur les 35 heures et laisser patrons et employés se débrouiller entre eux, par contre dans la fonction publique il est urgent d’en finir avec cette idiotie, de remettre les agents de l’état au boulot et de mettre en disponibilité les surnuméraires avec obligation de se former et de se trouver un job dans les 2 ans.
Dans le même ordre d’idée, au sujet du nez poilu de Monsieur Macron, de quoi se mêle-t-il avec la vente de 49% de Daily Motion à un groupe Chinois ? C’est une chance pour la société de s’implanter en Asie, alors en quoi cela le regarde-t-il ?
ERREUR DE CASTING
C’est de plus en plus dur de recruter de nos jours. L’Education Nationale en sait quelque chose avec ses affaires de pédophilie. Deux affaires concernent des enseignants qui ne figuraient pas – selon l’EN- sur des fichiers alors qu’ils avaient déjà été pris la main dans le sac avant leur embauche, mais si le juge qui s’est occupé de l’affaire a considéré qu’il ne fallait pas nuire à la carrière de ces gens, on ne peut rejeter la faute sur les recruteurs. Par contre il semble que l’embauche à la va-vite d’assistants divers pour les activités périscolaires a amené aussi son lot de problèmes, et là, l’EN est pleinement coupable et en particulier son ministre, Bécassine, qui a introduit des réseaux LGBT dans les écoles pour enseigner la beauté du non-genre. Je ne doute pas que certaines de ces recrues ont joint les travaux pratiques à la théorie.
Mais est-ce pire que ce qu’a fait sciemment la Lufthanza ? Recruter un pilote qu’elle savait dangereusement dépressif ? Voilà un exemple de « Deutsche Qualität » qui laisse perplexe. Cela dit j’ai du mal à imaginer qu’une dépression même grave conduise à assassiner 149 personnes totalement inconnues. Je ne crois pas plus à la thèse Islam qui circule sur certains sites car le pilote fou n’a, à ma connaissance, pas lancé d’invective type « Allah Akbar » avant d’écraser son avion (ou bien on nous a menti), mais il me fait davantage l’effet d’un psychopathe en voulant au monde entier que d’un dépressif. Cela dit je ne suis pas psy, et cela n’excuse pas la compagnie.
LETTRE OUVERTE AUX SUICIDAIRES
En tous cas, les candidats au suicide feraient bien de ne pas ajouter à leur manque de vouloir vivre le manque de savoir vivre. Ils sont priés de se suicider tous seuls comme des grands, de ne pas se rater parce que ça coûte cher à la sécu donc à nous, de ne pas entraîner dans leur désir de destruction des gens qui ne leur ont rien demandé, et de tenir compte de leur environnement : on ne se jette pas sous un train aux heures de pointe pour empoisonner la vie de tous ceux qui vont bosser, et avant de se jeter par la fenêtre du 20e étage on s’assure que personne ne passe en dessous.
LE GALLET DANS LA MARE
Quand le nouveau patron de Radio France commande pour plus de 100.000 euros de travaux pour refaire un bureau, ce qui me scandalise c’est que ce fric sort de la taxe audiovisuelle que nous payons tous pour supporter des émissions imbuvables, des téléfilms socialo-vert-vivrensembles compatibles, des journalistes qui ânonnent la voix de l’Elysée et nous désinforment. Là encore je ne vois pas ce que vient faire la ministre de service. Privatisons tout ça et cessons de payer cette taxe. Les émissions ne seront pas meilleures ni les journalistes plus compétents et moins « aux ordres », mais au moins on ne paiera plus pour laisser la radio éteinte et ne jamais regarder les chaînes publiques à la TV.
UNE FOIS N’EST PAS COUTUME
Il me faut féliciter Arnaud Montebourg. Attention, qu’il ne croit pas que ça va devenir une habitude, hein ? Arnaud a été touché par la grâce. Il s’est aperçu qu’en 18 ans de vie politique, il avait perdu son temps, que les politiciens de droite et de gauche vivent dans un monde à part, entre fonctionnaires, loin de la réalité des Français dont ils sont totalement déconnectés, et que, in fine, ils sont dangereux pour le pays. Merci Arnaud. C’est la raison pour laquelle les libéraux considèrent que moins on leur donne de pouvoir et mieux on se porte. Je propose à Serge de t’adresser une carte du Parti des Libertés. Peut-être que finalement, l’INSEAD t’aura appris quelque chose.
Il a mis du temps, mais mieux vaut tard que jamais, et saluons aussi son courage : d’habitude un politicien ne reconnaît jamais ses torts.
JOYEUSES PÂQUES A TOUS, et si les cloches partent vraiment pour Rome, nous serons débarrassés du PS ...