Depuis 2011 déjà, la filiale de crédit à la consommation du groupe BNP Paribas a adopté une démarche de non discrimination vis-à-vis des travailleurs précaires, avec sa solution de prêt destinée aux intérimaires et autres personnes en CDD. S'inscrivant dans une politique qui s'affirme responsable, cette offre est désormais assortie d'un service d'accompagnement à ses clients en quête d'un nouveau poste, mis en place en collaboration avec Mondial Assistance, via son pôle d'expertise dédié.
Concrètement, le bénéficiaire d'un crédit approchant de l'échéance de son contrat à durée déterminée se verra proposer une aide à la recherche d'emploi, personnalisée et entièrement gratuite. La demi-douzaine de spécialistes accessibles par téléphone, par internet ou dans les concessions associées lui prêtera main forte, s'il le souhaite, en lui délivrant des informations utiles, en lui prodiguant des conseils – voire une véritable formation – et, au besoin, en le préparant aux entretiens qu'il décroche.
Naturellement, la logique de Cetelem dans cette initiative est relativement transparente : une fois un prêt accordé, il vaut mieux éviter que le bénéficiaire se retrouve dans une situation difficile et ne fasse défaut. En conséquence, lui offrir un service permettant de réduire de moitié le temps de recherche d'un travail (selon Mondial Assistance) tient du bon sens. Aux États-Unis, la même réflexion a conduit Fifth Third à développer un programme similaire à destination des titulaires de prêts hypothécaires.
Plus profondément, l'établissement est peut-être aussi en train d'inventer son avenir. Entre les réglementations de plus en plus restrictives pour le crédit à la consommation et la généralisation des contrats de travail précaires – les CDD représenteraient presque 85% des embauches en France, en 2014, selon les statistiques ministérielles – qui réduit la pertinence de ses modèles traditionnels, Cetelem ne peut continuer longtemps à ignorer les transformations qui affectent durablement son environnement.
Et, encore une fois, la réponse passe probablement – au-delà de la gestion de la seule demande de financement – par une prise en compte des besoins fondamentaux des clients et de leur contexte global.