Lorsque j’ai créé ce blog, je n’aurai jamais pensé écrire un jour sur un bouquin. D’abord, parce que lire n’est pas ce que j’aime le plus au monde, j’ai le sentiment que cela nous enferme dans une bulle et nous empêche de communiquer entre nous (mais ce n’est que mon avis). Ensuite, parce que je ne me permettrai pas de me mettre dans la peau d’une critique, car je n’en ai ni la prétention, ni les mots.
Mais depuis peu j’ai un regain d’intérêt pour le genre littéraire. Peut-être que je me fais vieille et que j’aspire à me retrouver dans ma bulle de temps en temps et que finalement le cloisonnement auquel je faisais référence plus haut devient tout simplement nécessaire. Ou bien (et là ! c’est la théorie la plus plausible) j’ai simplement décidé d’occuper les 3 h de transport qui me relie à mon travail différemment (l’ancienne méthode consistait à écraser des bonbons colorés sur mon smartphone, plutôt addictif, mais pas très enrichissant).Donc me voilà repartie au travail en janvier dernier, après de longs mois de stagnation à la maison pour raisons médicales. Le choix de mon premier livre s’est porté sur celui de Lena Dunham. Alors bien sûr je vous vois venir avec la sortie au cinéma du 1ervolet de la saga Fifty machin-chose, vous auriez peut-être pensé que je me serais fait le pavé avant de me rendre dans les salles obscures, mais non ! Très peu pour moi. Quitte à lire, j’aime bien les histoires réelles avec des personnages touchants et en l’occurrence Lena Dunham est bien réelle et a réussi par ce livre à me toucher à sa manière et surtout à maintenir mon attention jusqu’au bout.
Présentation :
Lena Dunham est une jeune scénariste, actrice et réalisatrice américaine qui a notamment créé la série « GIRLS » diffusé sur HBO. Elle a 28 ans et un tempérament extraordinaire et pourtant c’est la plus ordinaire des nanas. Et je crois que c’est ce que j’aime chez elle. C’est une New-Yorkaise, une vraie ! Elle a grandi à SoHo puis plus tard à Brooklyn. Elle est considérée comme l’une de ses nouveaux petits génies d'Hollywood, pouvant écrire un scénario et passé devant comme derrière la caméra en aucune difficulté…et pourtant"J'ai New York dans les tripes comme une maladie incurable." Lena Dunham
Dans « Not kind a girls (anti guide à l’usage des filles d’aujourd’hui) », Lena livre ses mémoires sur un ton décalé et hilarant. On peut parfois la trouver impudique, car elle parle de ses déboires amoureux, sexuels, de ses peurs et ses complexes. Mais elle nous ramène, nous les nanas, à ce que l’on est vraiment et se pose les mêmes questions que nous. Et puis elle nous rassure sur notre corps, elle qui longtemps n’a pas assumé le siens (un chapitre entier parle de l’un de ses régimes surréalistes qu’elle a pris le temps de noter consciencieusement) et qui au fil des pages nous démontrent que le "lâché- prise" est de rigueur à ce titre. Et pourtant tout n’est pas simple dans la tête de Lena Dunham, sa plus grande peur ? La mort… sa confidente ? Sa psy …son traumatisme ? Un viol…
"Rien dans ma vie ne laissait supposer que j'adorerais les connards." Lena Dunham
Alors, en effet je n’ai pas choisi un grand essai littéraire pour me remettre à la lecture, ni un roman ou l’un de ses best-sellers du moment. Le ton est plus léger et le livre s’adresse à une génération de décomplexer (il ne faut pas avoir peur de lire des mots comme fouffes, zobes, masturbations…), mais il m’a fait du bien ! Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce que j’avais envie de rendre cette occupation légère et profonde à la fois ou simplement parce que c’est mon 1er depuis 1 an et demi (le dernier ayant été la bio de Steve JOBS).
En conclusion :
- je poursuis mon nouveau loisir de RER, je viens de commencer « Nos étoiles contraires ». Peut-être aura-t-il droit aussi à son post sur ce blog qui sait.
- je suis devenu une fan incontestée de Lena Dunham et projette de me faire les 4 saisons de la série Girls en marathon nocturne et surtout de suivre son parcours et sa carrière.
Crédit photo : Terry Richardson pour Vmagazine et Agnes Lyness Zozime