Voyage dans les projets initiés par le Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel : concours international d'idées 2014 pour le Mur des Fédérés au Père Lachaise. Une créativité insurrectionnelle pour court-circuiter l'embourgeoisement contemporain et pouvoir se ré approprier l'essence même de l'insurrection populaire de la Commune de Paris. Une liberté hors convention.
Ce post fait suite à ma visite d'hier à la Cite de l'Architecture et la présentation sur le grand panneau linéaire des événements architecturaux marquants du travail de Chaneac en 1968 et du Manifeste de l'architecture insurrectionnelle et des fameuses Cellules parasites. Ces cellules polyvalentes en matière plastique développées comme espace d'appoint temporaire, comme éléments volumétriques temporaires produits en masse par l'industrie ou construits spontanément par les individus. Ces cellules, ces excroissances s'implantant en quelques heures sur les terrasses des habitations pour créer des volumes habitables complémentaires. C'est en 1968 que la cellule parasite réapparaît dans le manifeste L’Architecture Insurrectionnelle. Elle est fabriquée clandestinement et matérialise le rêve des habitants qui peuvent moduler leurs appartements en fixant ces « cellules ventouses » directement sur les façades ou sur les terrasses, recréant l’univers poétique des greniers pour le plus grand plaisir des enfants. Objet critique, cette « cellule pirate » révèle la banalité de l’architecture environnante. Elle est un « acte d’anarcho-architecturalisme » qui dénonce la rigidité visuelle du paysage urbain et contribue à la modularité, à l’évolutivité et à la ré appropriation du cadre de vie.Jean-Louis Chanéac et ses cellules parasites, cellules polyvalentes.