©Juan Verni Athens, Greece
La Grèce se prépare à nationaliser son système bancaire et à introduire une monnaie parallèle, pour rester en mesure de payer ses dettes. Selon des sources au sein du parti au pouvoir SYRIZA, le gouvernement est décidé à maintenir les services publics opérationnels et à payer les pensions, plutôt que de rembourser un prêt de 458 millions d'euros qui devait être payé au FMI le 9 Avril. (Le 8 Avril, le Premier ministre Tsipras rencontre le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou). Le pays ne dispose pas assez d'argent dans ses caisses pour payer cette échéance, et assurer en même temps le paiement des salaires et des prestations sociales dus le 14 avril, et sans aide de l’Europe, il ne pourra donc pas remplir ses obligations.
Nous sommes un gouvernement de gauche. Si nous devons choisir entre un défaut sur le FMI ou un défaut sur notre propre peuple, le choix sera vite fait.»«Nous pourrions être contraints de suspendre nos remboursements au FMI. Cela va provoquer le chaos sur les marchés financiers et le compte à rebours ira encore plus vite », a déclaré une source du gouvernement dans le journal britannique The Telegraph.
Ils veulent nous soumettre au rituel de l’humiliation et nous coincer. Il essayent de nous mettre dans une position où nous serons ou bien obligés de faire défaut à notre propre peuple, ou bien de signer un accord politiquement toxique pour nous. Si c’est leur objectif, ils seront obligés de se passer de nous. Nous allons fermer les banques puis nous les nationaliserons, et après nous émettrons des IOUs (investor owned utilities, des services publics détenus par des investisseurs) s’il le faut, et nous savons tous ce que cela signifie. Nous ne deviendrons pas un protectorat de l'UE. (…) Ils veulent faire de nous un exemple, et montrer qu’aucun gouvernement de la zone euro n’a plus le droit de réfléchir par lui-même. Ils ne pensent pas que nous oserons quitter la zone euro, ou que le peuple grec nous soutiendra, et ils se trompent sur ces deux points. »Choisir de faire défaut au FMI, même pour quelques jours seulement, est une stratégie extrêmement risquée. Aucun pays développé ne l’a jamais fait (voir graphique) et même s’il devrait s’écouler une période de six semaines avant que la Grèce ne soit techniquement déclarée en faillite par le FMI, un tel processus pourrait échapper à tout contrôle et provoquer une réaction en chaîne sans précédent.