La fessée, la raclée, la branlée, l’équarrissage, la déroute, l'humiliation, le désastre des départementales n'aura pas suffi à dévier l'orientation néolibérale du PS et du gouvernement Valls.
Ainsi, cette semaine, le Sénat a "examiné" le projet de loi présenté par le financier, technocrate et énarque Macron.
La haute assemblée, depuis peu dominée par l'UMP et le "centre", a amendé les dispositions relatives au travail dominical :
« Trois amendements sont à retenir. Le premier instaure la possibilité d'ouvrir le dimanche pour les commerces situés dans les zones touristiques internationales, les zones touristiques et les zones commerciales, y compris en l'absence d'accord collectif avec les syndicats. L'ouverture se ferait sur décision de l'employeur, approuvée par référendum. Cette disposition vise en particulier les grands magasins du boulevard Haussmann à Paris, dont les syndicats sont hostiles à l'ouverture dominicale. »
Les Echos précisent que :
« Les sénateurs ont aussi supprimé en commission l'obligation de signer un accord collectif pour les entreprises de moins de 11 salariés situées dans les zones touristiques, et pour les commerces alimentaires de détail qui ouvrent le dimanche matin seulement. L'objectif est d'éviter que des commerces qui ouvraient jusqu'à présent le dimanche se voient privés de cette possibilité par la loi Macron s'ils ne parviennent pas à trouver un accord syndical. »
Mais, le gouvernement "socialiste ne s'oppose pas à ces modifications qu renforcent la domination patronale au détriment des intérêts des salarié-e-s... Au contraire, il a encouragé l'initiative de la droite, lui permettant ainsi de soigner sa communication, parce que ces gens-là légitiment leur action avec des sondages bidons, commandés par des agences de comm', et repris en boucle par des médias inféodés à la finance.
Aussi, cet exemple concret et consternant prouve combien l'analyse des résultats électoraux a tourné court dans les palais de Solférino, de Matignon et de l'Elysée : priorité à la régression sociale... Et à l'extrême droite qui profite électoralement de la désespérance sociale des politiques néolibérales de l'UMP et du PS.
Si jamais le FN progresse encore, il n'est pas impossible que les législatives de 2017 accouchent d'une majorité inédite UMP-PS. Une majorité, certes inédite, mais ô combien logique idéologiquement !