n’entend rien.
Il n’est plus traversé par la matière métaphorique
de l’ouïe :
il a l’oreille collée à l’impossible.
S’il pense fortement,
il n’est nulle part et passe ainsi sa première
nuit à la belle étoile. Il n’est plus astreint
à désigner ce qu’il éprouve. Il comprend
que son vide le rapproche de tout.
***
François Jacqmin (Horion-Hozémont, Belgique 1929-1992) – Le livre de la neige (1990)