Par/by Salvatore
Rédacteur/Editor
After The Keeper of Lost Causes (2013), currently in VOD, the Department Q is back for a second episode still directed by Mikkel Nørgaard, The Absent One (Fasandræberne), and for this time released on screen in France. Welcome to the innermost depths of human soul.More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : En 1994, un double-meurtre défraye la chronique. Malgré les soupçons qui pèsent sur un groupe de pensionnaires d’un internat, la police classe l’affaire. Plus de 20 ans après, l’inspecteur Carl Mørck (Nikolaj Lie Kaas), et Assad (Fares Fares), son assistant rouvrent l’affaire qui les amène à enquêter sur un des notables les plus puissants du Danemark.
Véritable phénomène cinématographique au Danemark, les deux volets ont fait exploser le box-office en 2013 et 2014, se payant même le luxe de surpasser le nombre d’entrée des épisodes du Hobbit. Toujours campé par les excellents Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares, les deux enquêteurs du Département V se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une affaire sordide où pouvoir, horreur et manipulations s’enchevêtrent.
© Wild Bunch Distribution
Les Enquêtes du Département V se placent dans la droite lignée de ce que la littérature policière scandinave (et par extension le cinéma scandinave) a l’habitude de nous proposer depuis quelques années. À savoir, des personnages déchirés par la vie et plongés dans des intrigues glaçantes, au sein des brumes nordiques.D’une certaine manière, c’est avec Millenium qu’ont été posé les jalons de ces néo-polars du Nord et c’est avec un plaisir certain que l’on verra Profanation marcher sur les traces de ce dernier. Fidèle au genre, Profanation pousse loin l’aspect sordide de son histoire tout en le mêlant à la détresse de personnages désœuvrés et abattus par la vie. En résulte, au final, un drame profond et avant tout humain qui arrive à faire émerger une étrange poésie. Subtil et hypnotisant.
L’intrigue, véritable star du film
© Wild Bunch Distribution
L’un des éléments qui saute véritablement aux yeux lors du visionnage de Profanation, c'est la qualité d’écriture. Les raccourcis scénaristiques sont rares, l’intrigue est passionnante et l’émotion souvent au rendez-vous. Avant de mettre en avant ses héros ou sa mise en scène, le long-métrage mise tout sur son écriture, solide et puissante.L’intrigue étant le véritable intérêt du film, on pourra reprocher au film d’avoir opté pour une réalisation plutôt classique mais aussi de ne pas avoir poussé la psychologie des deux enquêteurs qui ne sont, au final, que des catalyseurs de l’intrigue.
Un duo d’acteur sous exploité
© Wild Bunch Distribution
Les auteurs ont choisi de fouiller d’avantage la psyché des personnages à l’origine de l’affaire, plutôt que celles des enquêteurs. C’est un parti pris étrange mais plutôt audacieux. En effet, si les seconds rôles sont assez vite passionnants, on peut regretter qu’il n’y ait aucune évolution des deux personnages principaux depuis le premier film.Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares, tous les deux charismatiques à souhait, mériteraient de camper des personnages plus fouillés, d’autant plus que leurs personnages ont un potentiel extraordinaire.
Peut-être cela arrivera-t-il dans les deux prochains volets censés clore la saga.
Au final, Les Enquêtes du Département V : Profanation se révèle être un bon polar, à l’intrigue soignée et riche en émotion. À mi-chemin entre le film policier et le drame, Profanation est un vrai petit plaisir de cinéphile.
En savoir plus :
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- https://www.facebook.com/profanation.lefilm (site officiel)
- Date de sortie France : 08/04/2015