En un certain sens le PCF est rentré dans le rang : alors que son exceptionnalité tenait à sa capacité à promouvoir des élites militantes ouvrières qui irriguaient jadis tout son système d’action (CGT, municipalités, organisations de masse, édition, presse, etc.), il est désormais lui aussi un parti d’élus et de professionnels de la politique puisant largement ses cadres dans les couches sociales non populaires.Comme les autres structures de la société, sa tête a été infiltrée par la classe éduquée. Mais, peut-être plus encore, il s'est vidé par le bas. Il a perdu ses ouvriers. Ils étaient maltraités par la crise, ils demandaient de l'aide. Mais une direction qui se disait omnisciente pouvait-elle reconnaître qu'elle était dépassée par la question ? Alors, elle l'a niée ?
(Réflexions venues de : Bernard Pudal, « L’ambition perdue du PCF », La Vie des idées, 27 mars 2015. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/L-ambition-perdue-du-PCF.html)