L’Asie, terre promise pour les outils numériques de santé et de bien-être
Publié le 03 avril 2015 par Pnordey
@latelier
La majorité des consommateurs semble convaincue par l’utilité des technologies de santé et de fitness, particulièrement en Asie.
L’Asie serait-elle le nouveau paradis du quantified-self ? À la lecture du dernier rapport d’Ericsson en tout cas, on pourrait le croire. Mené auprès de détenteurs de téléphones mobiles dans 49 pays, le rapport du spécialiste suédois des télécoms tente de saisir la perception des utilisateurs partout dans le monde vis-à-vis des wearables de type bracelets connectés et des outils pour quantifier son activité (sommeil, stress ou sport par exemple). Il dresse un bilan plus qu’optimiste de la situation. Les divers outils de mesure de l’activité physique sont plébiscités par les consommateurs. Asie en tête.
Près de la moitié des utilisateurs des pays émergents d’Asie se disent soit désireux d’utiliser un wearable, soit le font déjà. À titre de comparaison, la proportion tombe en dessous de 30 % en Europe et en Amérique du Nord. On constate la même différence lorsqu’Ericsson pose la question du quantified-self. L’engouement serait donc bien plus important côté Asie. Harris Poll avait déjà constaté cet écart de perception en enquêtant sur les wearables et le lieu de travail mais l’étude d’Ericsson souligne encore plus une véritable différence d’approche selon les continents.
Pourcentage des consommateurs qui quantifient leur activité.
La raison à cela ? Une meilleure santé ressentie si l’on en croit le rapport. Lorsqu’on leur parle de bien-être, 90 % des Asiatiques interrogés se disent satisfaits. Le chiffre peine à passer les 50 % en Europe. Le rapport fait donc le parallèle entre la santé ressentie et l’envie de mesurer son activité. Le directeur de recherche du ConsummerLab d’Ericsson
, Michael Björn explique dans le communiqué de presse : «
Les personnes qui se disent déjà satisfaites de leur niveau de bien-être sont les premières à tenter de nouvelles approches en matière de santé ». Bien-être élevé rimerait donc avec envie de technologies.
Autre aspect intéressant que souligne l’étude : le niveau de pollution joue sur le désir ou non de quantifier sa santé. Dans une Asie émergente très touchée par la pollution de l’air comme de l’eau, les consommateurs se tournent massivement vers les solutions technologiques. 86 % des habitants de Delhi en Inde manifestent un intérêt pour un hypothétique bracelet connecté régulant la qualité de l’air. Les Londoniens ne sont en comparaison que 48 % à s’intéresser à un tel dispositif. Rien d’étonnant si l’on jette un œil aux données de la pollution de l’air dans ces deux villes. L’an dernier,
un rapport de l’Organisation mondiale de la santé montrait que le taux de particules fines polluantes dans l’air de New-Delhi était 7,5 fois supérieur à celui de
Londres.