On n’insulte pas Dieu au Maroc. Les personnes coupables d’atteindre les croyants, de les offenser en insultant Dieu et Ses prophètes (que la paix soit sur eux) s’exposent à des peines de prison allant d’un à 5 ans ainsi qu’une amende allant de 20 000 à 200 000 dirham (environ 2 000 à 20 000 euros) nous rapporte le site d’info marocain Aujourd’hui.
Le royaume durcit donc le ton dans ce nouvel article, l’article 219, en ce qui concerne le blasphème. La justice marocaine condamnera toute insulte à la liberté de croire en Dieu, et ce, par l’intermédiaire de n’importe quel support, par exemple « par le biais de caricatures, dessins ». C’est peut-être une réponse à l’Europe et ses caricatures, dont les conséquences ont été catastrophiques notamment à Paris en janvier dernier, où l’on a pu voir le meurtre fou d’employés du journal satirique « Charlie Hebdo ». La France multiplie les paradoxes sur la liberté d’expression. On peut cracher sur la sacré, représenter Dieu et les prophètes (que la paix soit sur eux) dans des scènes obscènes et perverses (des « artistes » aux étranges focalisations) mais on ne peut pas pratiquer librement sa religion, ni exprimer sa foi librement. Pourtant l’article 18 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme est très clair à ce sujet. La France fait le tri et s’attaque surtout aux femmes (voile dans certains espaces publics voire privés) et aussi aux enfants (repas scolaires). Entre des dessins dignes de « pervers sexuels » et le pugilat fait aux musulmans et surtout aux femmes (musulmanes), on ne peut s’empêcher de penser que la pudeur, la vertu, le respect de la femme, le respect des croyances, le respect de la dignité humaine ne sont pas une cause nationale. Au contraire, les attaques sont monnaie-courantes (chiffres de l’islamophobie en plein boum) et encouragées par le pouvoir lui même qui continue pourtant d’afficher sur ses murs l’épitaphe « liberté, égalité, fraternité »…
Le Maroc souhaite donc couper court à toute tentation de déstabiliser une société en jetant la haine sur ce qu’il y a de plus sacré chez beaucoup de marocains. Des insultes gratuites provoqueraient des troubles. La politique partisane, discriminatoire de la France basée sur la ségrégation d’une population, a renvoyé ce pays à ses responsabilités.
Malgré les attentats de janvier, la France appuie son idéologie islamophobe et l’extrême-droite a le vent en poupe mais pas seulement. La droite (et la gauche et extrême-gauche parfois) succombe aux chants des sirènes les plus nauséabonds.