Jean Follain – Exil (1964)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Le soir ils écoutent
la même musique à peine gaie
un visage se montre
à un tournant du monde habité
les roses éclosent
une cloche a tinté sous les nuées
devant l’entrée à piliers.
Un homme assis répète à tout venant
dans son velours gris
montrant les sillons à ses mains
moi vivant personne ne touchera
à mes chiens amis.

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Jean Follain (1903-1971)Appareil de la terre (1964)