Critiques Séries : Olympus. Saison 1. Pilot.

Publié le 03 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Olympus // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Nick Willing, le créateur de Olympus est un habitué des séries Syfy mais à gros budget (Alice au Pays des Merveilles, Tin Man, Neverland) et avec Olympus il tente probablement de créer son 300 télévisé sauf qu’en plus d’avoir un budget ridicule, la série ne raconte malheureusement pas grand chose. Dès l’ouverture de ce premier épisode on comprend tout de suite que cette série n’ait pas faite pour être prise au premier degré ou en tout cas au sérieux. Mais je ne pouvais décemment pas ne pas regarder ce truc. Sur le papier, Olympus n’est pas la plus mauvaise idée de série. Surtout que l’histoire aurait probablement pu délivrer quelque chose de passionnant, d’épique, mais il aurait fallu plus de moyens et surtout des décors naturels. Car le souci d’Olympus c’est de nous donner l’impression que cette série a été fabriquée par des étudiants en cinéma et le fond vert qu’ils ont pour réaliser de petits films. Située en 2014 avant Jésus Christ, Olympus ne perd pas de temps et se permet d’introduire des monstres et des Dieux de la mythologie grecque. Tom York (Tyrant) incarne alors le rôle du héros et comme c’est original, il s’appelle… Hero même si dans ce premier épisode ce nom n’est pas employé. Hero préfère donc être appelé « the mercenary ».

Dans un monde où dieux, monstres et humains se côtoient, le jeune Hero devient peu à peu le leader de ceux qui s'opposent aux dieux.

La scène d’ouverture d’Olympus prête énormément à rire alors que Hero est retenu par un Cyclope aussi effrayant qu’hilarant. Sympathique tout de même de créer un monstre qui ne ressemble pas à celui que l’on voit souvent dans les petits illustrés de la mythologie grecque. C’est déjà un bon point mais ce n’est pas suffisant pour en faire une bonne idée car sa façon de peindre les pieds de Hero dans ce décor caverneux où l’on ne voit pas grand chose (même avec la luminosité de l’écran poussée à son maximum et en HD, histoire de voir encore un peu mieux les détails et les défauts). Olympus n’a cependant pas le côté amusant des téléfilms Asylum que Syfy diffuse souvent le samedi soir (ou encore de Z Nation, également produite par Asylum mais qui s’était avérée plus originale et sympathique qu’il n’y paraissait au premier abord). Rapidement après la scène de la caverne des scènes d’action s’enchaînent. Si j’ai bien aimé le moment où Olympus fait pause lors d’une scènes d’action afin de faire un tour à 90° (un truc emprunté directement de la mise en scène de Zack Snyder pour 300, et accessoirement son successeur pour la très sympathique suite) mais ce n’est qu’une bonne idée au milieu de tout un tas de très mauvais choix à la fois scénaristique, de direction d’acteur et de mise en scène.

D’ailleurs, Olympus n’a même pas l’ambition d’être gore comme a pu l’être Spartacus (que j’avais détesté et dont je n’ai vu que le pilote et le premier épisode de sa mini-série spin off). C’était d’ailleurs une bonne idée. Le sang a d’ailleurs une couleur très pâle dans cette série, comme le teint même de la série. Dans le reste du casting on retrouve aussi Sonya Cassidy (Le cinquième pouvoir) sous les traits d’Oracle. Là aussi la série finie donc par nous faire des trucs assez ridicule. Nick Willing n’a pas réussi à faire grand chose avec l’idée qu’il y avait derrière Olympus. Cette série rappelle aussi ces mauvais spectacle que l’on peut faire au lycée dans le club théâtre. Je comprends pourquoi Syfy a commandé Olympus directement en série sans passer par la case pilote. C’est une série qui devait avoir un budget plus que restreint. Je crois que dans aucune série fantastique avec des fonds verts cela n’avait été aussi dégueulasse. Syfy a déjà fait des séries avec des fonds verts (Défiance, Dominion) qui ne sont pas parfaites ou en tout cas très belles mais qui restent honorables pour le budget d’une chaîne comme celle-ci.

Note : 0/10. En bref, je suis déçu ce n’est même pas drôle au second degré.