Vivre, entendre ou sentir le sens donné aux mots par chacun facilite la découverte des histoires personnelles, élargit nos capacités de compréhension, des autres et de nous-même, développe le respect des différences de perception et renforce l’imaginaire. Tels des icebergs, les mots portent une musique intime dont ils ne laissent apparaître qu’une infime partie.
Les mots nourrissent les relations autant qu’ils les affaiblissent. Ils dévoilent celles et ceux qui les lancent ou les chantent comme celles et ceux qui les reçoivent ou les écoutent.
Renouer les liens par des mots ou défaire les nœuds de mots qui bloquent les relations professionnelles, c’est aussi mon métier.
La mélodie des mots d’Anne Sylvestre nous entraîne dans son univers fait de poésie, de nature, de nostalgie, de joies simples du quotidien, de souvenirs d’enfance, de voyages, d’objets… et dévoile son histoire, avec pudeur.
Quelques-uns de ses mots que je préfère : «Tomber d’énue», «Réaupol-Sébastomur», «Débarouler», «Espérance».
Elle qui chantait «Ecrire pour ne pas mourir» ou «J’aime les gens qui doutent» se fait légère et apaisée dans l’écriture de ce premier livre.
Une belle idée que cette collection «Le goût des mots» dirigée par Philippe Delerme.
Et vous, quels mots choisiriez-vous de nous faire découvrir de vous ?
Editions Points, octobre 2014