C’est en jetant un œil rapide sur les sorties récentes dans le monde du classique que nous sommes tombés sur cet ovni.
Difficile de définir The Chopin Project. Il s’agit pour le jeune compositeur islandais Olafur Arnalds de nous faire découvrir d’une nouvelle manière l’univers de Chopin. L’album se veut comme une rencontre entre Olafur Arnalds et Frédéric Chopin soit avec des compositions originales soit avec des pièces de Chopin délicatement réinventées.
Pourquoi « délicatement » ? Parce qu’il ne s’agit souvent que d’un détail, d’un violon à la place d’un piano, d’un rythme allongé à l’infini et qui tout d’un coup donne à l’oeuvre une profondeur inédite.
Parmi les pistes on fond littéralement pour « Eyes shut« ou pour ce Nocturne accompagné d’un habillage sonore inédit et contemporain qui fonctionne comme un surligneur de mélancolie. On s’assoit pendant l’écoute de l’album, on a le regard vague et l’esprit qui se laisse porter par le toucher élégant de la pianiste Alice Sara Ott et les enveloppants arrangements d’Olafur Arnalds.
Il se dégage de l’ensemble une poésie qui ne peut pas laisser indifférent, une lenteur qui donne aux notes et à la partition dans son ensemble des couleurs fortes et un propos puissant.
Ne nous fûmes pas étonnés d’apprendre qu’Olafur Arnalds est le compositeur de la bande originale de la série anglaise Broadchurch, et l’on retrouve des thèmes et des modes d’interprétation qui sont la signature de l’artiste, sorte de Philip Glass scandinave.
Dans notre dernier article nous parlions aussi d’actualité mais plus sociale. La crise à Radio France, c’est à relire ici.