La lagune de Venise est une partie de l’ancien delta du Pô et l’embouchure également du Piave et de la Brenta. Depuis quelques siècles, cet équilibre fragile entre les 2 opposés naturels que sont les fleuves et les courants marins, doit aussi compter avec une troisième composante : l’homme.
Ces fleuves étaient trés chargés en alluvions, la lagune avait tendance à se combler.. La Brenta, trop riche en alluvions, menaçait de combler la lagune. La Brenta fut donc détournée au Sud de la lagune.
A l’inverse, la mer érodait la partie centrale des îles. Au 18e siècle, on renforça donc la barrière littorale par des défenses en pierre. Le développement économique induisit le creusement de chenaux de grande profondeur (jusqu’à 15m) à l’intérieur de la lagune, pour permettre aux bateaux de forts tonnages de remonter, depuis la mer jusqu’au port maritime de Venise. Ces « autoroutes » pour les courants marins, et notamment lors des fortes marées, ont profondément déséquilibré l’écosystème fragile, provocant des inondations de plus en plus fréquentes. Ce phénomène est connu sous le nom de l’acqua alta.
Source : venise1.com