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Critiques Séries : Arrow. Saison 3. Episode 18. Public Enemy.

Publié le 03 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Arrow // Saison 3. Episode 18. Public Enemy.


Quand je dis que Arrow ressemble énormément au Batman de Christopher et Jonathan Nolan, ce n’est pas vain et « Public Enemy » se rapproche énormément de ce que l’on a pu voir dans The Dark Knight Rises quand Batman devient un ennemi pour tout le monde. Le Captain Lance n’a plus aucunes limites et ne redoublera devant aucun effort afin d’arrêter Arrow pour ses récents crimes. Lance ne sait pas encore qui est Arrow à ce moment là mais le face à face entre Arrow et Lance à la fin de l’épisode est un grand moment. Il permet de confronter les points de vue d’Oliver sur ses actions mais également le point de vue de Lance. L’épisode était particulièrement riche en rebondissements et probablement l’un des meilleurs épisodes de toute l’histoire d’ Arrow. Car tout ce qui fonctionne dans cet épisode c’est la façon dont tous les personnages sont exploités. Ra’s al Ghul est un méchant très différent de Slade. L’an dernier Slade avait su imposer son charisme et devenir un vilain mémorable. Il était difficile pour Arrow de faire mieux cette année, surtout quand durant un épisode la série entretient la nostalgie autour du personnage de Slade, revenu le temps d’un épisode. C’était un choix douteux que de l’avoir fait revenir dans la seconde partie de la saison et certainement pas ce que Arrow a fait de plus intelligent, surtout que cela n’avait pas permis à l’histoire de Ra’s al Ghul de réellement prendre son envol.

Après avoir plus ou moins rodé l’histoire petit à petit au fil des derniers épisodes, celui-ci a permis de faire quelque chose de légèrement différent. J’ai beaucoup aimé la façon dont Ra’s al Ghul tente de prendre enfin la place qu’il mérite dans la série. Il veut que la vie de notre très cher Oliver Queen devienne un véritable enfer et cet épisode le fait de façon assez intelligente. On nous prépare petit à petit au grand final de la saison et le moins que l’on puisse dire c’est que cet épisode fait les choses de façon intelligente. Cet épisode est avant tout celui où Oliver Queen révèle sa vraie identité. Il faut dire que tellement de gens savent qu’il est Arrow que faire de lui Arrow aux yeux de tous n’est pas si bête que ça. Jusqu’à ce qu’à l’issue de l’épisode, retournement de situation, Roy se rend et annonce qu’il est lui Arrow et pas quelqu’un d’autre. Je me demande vraiment ce que cela va bien pouvoir donner car si Roy tente de dire qu’il est Arrow (alors que Lance sait pertinemment que c’est faux), la question est maintenant de savoir comment cela va se goupiller dans le prochain épisode. C’est l’un des cliffanghers les plus faciles et pourtant les plus intelligents que la série nous ait offert depuis ses débuts. Ce que cet épisode fait également c’est nous démontrer que Lance ne savait pas mais qu’il aurait dû le savoir depuis bien longtemps.

Car il a fermé les yeux sur ce qui se passait autour de lui, tout simplement. J’apprécie que cette saison tente de remettre en cause une bonne partie de l’histoire de la série afin de nous démontrer qu’il y a peut-être plus à dire. Petit à petit la proposition scénaristique de cet épisode fonctionne et fait son bout de chemin. L’épisode permet également à Felicity de faire son apologie, de dire ce qu’elle pense ouvertement avec une certaine émotion car elle sait très bien que le point d’Oliver est de faire le bien. La saison nous a préparé petit à petit à ce face à face entre Lance et Oliver, un face à face logique compte tenu de la peine de Lance mais également de la folie de Ra’s al Ghul qui est prêt à tout pour que notre très cher héros accepte sa proposition. Cet épisode est la fin de l’identité secrète d’Oliver Queen, une fois de changer la direction de la série et de nous dire que Arrow est prête à aller dans une toute nouvelle direction même si la scène finale est presque un pas en arrière sur le sujet (sauf pour Lance qui sait très bien que Oliver est Arrow et pas du tout Roy). Cet épisode a aussi l’atout d’être tout ce que l’on peut voir dans des blockbusters. J’ai récemment lu une critique de Dardevil, la future série de Netflix adaptée des comics.

Le critique parlait du fait que The CW abusait de fonds verts pour ses séries de super-héros, parlant donc notamment de Arrow. Sauf que pour le coup je ne suis pas d’accord. Il y a eu des scènes de fonds verts dégueulasses comme dans toutes les séries mais Vancouver est utilisée de façon judicieuse (et de toute façon Starling City ce n’est pas New York mais les décors de Arrow restent naturels). On est plongé dans de grandes scènes de bataille en pleine rue où l’on sent qu’il y a des moyens qui sont mis en oeuvre. Ce n’est pas la première fois que Arrow se rapproche de ce qui peut être fait au cinéma mais en tout cas, voilà un tout nouvel exemple que visuellement Arrow est une série qui ne cherche pas à rester statique et à apparaître comme cheap. L’histoire de Ray Palmer à côté n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant et même si cette partie de l’épisode montre les faiblesses de l’univers, je trouve qu’ils ont réussi à faire quelque chose de globalement assez intéressant sur ce qui semble être l’optimisme de Ray.

Note : 10/10. En bref, un grand épisode d’Arrow.


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