De nouvelles règles arrivent pour les e-cigarettes et les e-liquides afin de définir des exigences de qualité, de sécurité et d’information pour le consommateur.
Alors que le débat perdure sur la nocivité de la e-cigarette, l’Association française de normalisation (Afnor) a présenté ce jeudi les deux premières normes de fabrication de cigarettes électroniques et de liquides. Une première mondiale.
Un nouveau logo pour la qualité et la sécurité des cigarettes électroniques doit apparaitre.
L’AFNOR a publié hier les premières normes volontaires pour les e-cigarettes et les e-liquides. Élaborées avec les professionnels et des associations de consommateurs
La norme XP D90-300-1, pour les cigarettes électroniques, et la XP D90-300-2, pour les liquides, définissent ainsi un certain nombre de critères techniques de sécurité sur lesquels pourront s’appuyer les fabricants.
En effet plusieurs dangers concernent la cigarette électronique: la surchauffe de la batterie, la surchauffe de la chambre de vaporisation, l’explosion, ou encore la présence de substances toxiques ou allergisantes.
Malheureusement, rien n’obligera les fabricants et les laboratoires d’essai à les respecter. Mais cette réglementation, qui sera effective dès juin 2016, permettra aux vapoteurs de gagner en visibilité sur le produit.
Pour l’e-cigarette
Il s’agit d’un cahier des charges sur la sécurité, la qualité et l’information. La norme française vise à éviter le risque de surchauffe des e-cigarettes. Les e-cigarettes ne doivent pas libérer de substances allergisantes et être capables de résister aux chocs
Les risques chimiques doivent être limités et les métaux constituant la résistance de l’atomiseur ne doivent pas contenir de mercure.
Pour les e-liquides
Des impératifs de transparences conduiront les fabricants à informer les utilisateurs sur les produits employés dans la fabrication.
Les flacons ne devront pas libérer des molécules pouvant représenter un risque pour la santé, comme le bisphenol A.
Les ingrédients utilisés dans la fabrication devront être de qualité pharmaceutique ou plus, et de qualité alimentaire pour l’alcool et les mélanges aromatiques.
Plusieurs produits sont interdits : outre les substances cancérogènes ou toxiques, les huiles végétales ou minérales, les sucres et édulcorants, les substances énergisantes et médicamenteuses.
Une information complète et fiable devra être donnée au consommateur.
Une démarche « volontaire »
Le nouveau cahier des charges définit des « normes volontaires ». Si les producteurs ne sont pas obligés de les appliquer par la loi, ils sont en revanche libres de s’en emparer pour en faire un argument de vente.
L’AFNOR espère ainsi que les producteurs chinois (qui importent massivement en France) se rangeront aux standards d’exigences français. Les fabricants français y voient un avantage : consolider les bonnes pratiques et écarter du marché les fabricants ne respectant pas les exigences de qualité et de sécurité.
Baisse des prix ?
La fédération interprofessionnelle de la VAPE promet qu’il n’y aura pas de hausse. De son côté, l’AFNOR estime que cette norme – entraînant une standardisation et une massification de la production – pourrait faire baisser les prix légèrement.
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