Depuis l'affaire des subprimes aux Etats-Unis, il est difficile d'échapper aux discours ambiant sparticulièrement moroses sur les perspectives économiques, dans un contexte où le prix des matières
premières explose ainsi que celui du baril de pétrole, situation particulièrement sensible du fait même qu'il s'agit pour nos sociétés de la principale source d'énergie. Parmi cette morosité, il y
a un sujet que je livre à votre sagacité. Il s'agit de la crise du logement en France. Ce sujet a d'ailleurs était l'un des thèmes de la campagne présidentielle. On allait faire en sorte de
favoriser l'accession des citoyens français à la propriété, et tout ceci bien sûr à grand renfort de coups de pub bien orchestrés.
Il y a quelques jours à l'occasion d'un reportage sur le sujet, j'ai noté l'intervention d'un promoteur. Je vous retranscrit ce qu'il a dit quasi textuellement :
"Nous avons des difficultés à trouver des clients solvables" Commentaire : il est vrai que la pratique jusqu'alors des crédits faisait que ceux-ci étaient accordés par les banques sans sourciller
des risques de surendettement des ménages. Mais aujourd'hui, la vrai question n'est-elle pas que le coût de l'accession à la propriété est prohibitif.
"Nous avons des difficultés à trouver des investisseurs qui acceptent d'investir dans le logement privé" Commentaire : si j'ai bien compris, le secteur n'est plus suffisamment rentable pour ceux
qui ont les moyens d'investir !
"Nous allons produire moins pour adopter notre offre à la demande" Commentaire : moi qui pensais que la demande en logement particulier était forte ! mais l'explication a été donnée de suite sans
aucun srcupule.
"La demande est forte, mais la capacité des ménages à acheter est faible" Commentaire : la conséquence de cette politique des investisseurs et des promoteurs ne pourra que conduire à
augmenter encore le coût de la construction, conduisant les ménages français à se trouver encore moins en situation d'acheter. Voilà comment on en arrive à pérenniser une crise du logement à
l'encontre de toutes les logiques.
Ne faudrait-il pas au contraire inciter les investisseurs à placer l'argent dans ces domaines pour dynamiser le marché et éviter que le côut de la construction n'explose ?