Mariée, mère de deux enfants, un job à mi-temps. La narratrice a choisi une vie à la campagne, une maison et des barbecues le week-end avec les copains.
Ca, c'est en théorie, parce que ce bonheur tant espéré elle le cherche toujours.
De questions sur la vacuité de son existence en constats amers sur son quotidien, la ménagère de moins de cinquante ans (comme elle se nomme elle-même) flotte dans une dimension parallèle.
Une réalité crue, nue, sans fard.
Un bilan à mi-vie sur les sentiments qui s'émoussent, les envies divergentes, le plan-plan et la routine qui minent.
Peu à peu, la mère de famille s'éloigne et s'isole, consignant dans un journal, nuit après nuit, les effets pervers du noeud qui lui broie les entrailles.
Un mariage qui bat de l'aile, un job ingrat et frustrant, des enfants pas tout à fait comme elle les aurait souhaité. Pas de faux-semblant, on parle bien ici d'une dépression et de ses conséquences.
L'écriture vive et moderne nous embarque. Pas de pathos ni de romantisme. C'est clair, honnête et intelligent.
Pratique.
« Journal d'une inconnue » de Fanny Mentré, paru en 2015, aux éditions JC Lattès.
Toutes les chroniques d'Anne Bersac sont sur nordbretagne.fr mais aussi sur son blog, http://abcdlivres.blog4ever.com