Oyez, oyez, braves gens !
à tous les lecteurs
volontaires ou non
de ma “newsletter à peu près mensuelle”
bonjour !
je lance -faites passer !- une collection de livres de cuisine : chemins gourmands !
je suis le directeur de la collection (comment elle est fière, ma mère !)
j’en suis aussi un des auteurs (sous mon nom ou, plus tard, sous pseudo, pour pas faire genre)
mais je n’hésite pas, vous allez voir, à faire bosser les copains …
pourquoi chemins gourmands ?
parce que nous deviserons chemin faisant des produits gourmands des différentes régions de France et du Monde
parce que l’éditeur s’appelle les 4 chemins
parce que gourmand est un mot sympa, plein de promesses
un mot qui se prend moins la tête que gourmet ou gastronome …
le concept ? un livre d’une soixantaine de pages vendu 8,90 euros
qui présente un produit “de quelque part” dans son environnement
(son histoire, sa vie, son oeuvre, ceux qui ont croisé sa route, qui l’élèvent ou qui le produisent …)
avec des tas d’anecdotes
des références historiques
avec aussi une quinzaine de recettes de cuisine
et des conseils pour le préparer, le servir, l’accommoder, le déguster chez soi, l’accorder avec le vin …
avec, enfin, des adresses pour l’aller apprécier sur place, chez lui,
pour se construire, là-bas, des petits week-ends gourmands !
les premiers titres seront disponibles dans quelques jours
(commandez-les en ligne ou chez votre libraire)
ils racontent le melon de Cavaillon, le crottin de Chavignol, le Pineau des Charentes et la fraise de Plougastel …
(ils sont disponibles aussi dans toutes les librairies … et ailleurs)
je me suis pour l’occasion entouré de deux auteurs
Bernadette Lavaud, Sancerroise d’adoption, signe le crottin de Chavignol
Pierre Labbé, la fraise de Plougastel (vous le connaissez, si vous prenez souvent l’autoroute : il est le chroniqueur gourmand d’Autoroute FM)
je me suis réservé le melon de Cavaillon et le Pineau des Charentes …
d’autres suivront, en octobre, sur la châtaigne d’Ardèche, le chapon de Barbezieux, l’andouillette de Troyes et l’huître de Cancale
les prochaines sorties, au printemps, seront annoncées sur le site non officiel de la collection
des chemins gourmands, on va en faire une douzaine par an, plus des hors-séries et peut-être même des coffrets
on va aussi participer à des salons du livre gourmand ou gastronomique
organiser des séances de signature … je vous tiendrais au courant : restez à l’écoute ! et jetez un oeil dans les bonus : je vais passer à la radio !
mais je veux aussi, avant de terminer, profiter de cette “newsletter à peu près mensuelle” (qui a en l’occurrence un mois de retard …)
pour remercier tous ceux qui m’ont adressé leurs encouragements
à la réception de la précédente édition : elle annonçait la disparition de tout un tas de magazines
pour lesquels je travaillais (j’ai même reçu des fleurs …)
pas de panique ! il y en a plein d’autres ! plus des bouquins, des sites Internet, des agences de com …
je ne manque pas de boulot : je manque de temps !
bien à vous tous
& faites de bon chemins, gourmands, de préférence
pierre-brice (de chez “pierre-brice lebrun”)
www.pierrebricelebrun.unblog.fr
vous pouvez commander les chemins gourmands sur le site de l’éditeur
vous pouvez commander les chemins gourmands sur le site non-officiel de la collection : il y a un lien direct vers la page ad hoc de la Fnac
(à prix Fnac & frais de port offerts : profitez-en !)
vous pouvez vous ruer chez votre libraire préféré pour commander les chemins gourmands : il faut aider les libraires de quartier à résister aux grandes surfaces (après, allez lui dire, à votre libraire, combien vous avez adoré le chemin gourmand que vous avez emprunté, pour qu’il le recommande à ses autres clients …)
BONUS - BONUS - BONUS - BONUS
UNE BONNE NOUVELLE
je serais en direct sur FRANCE BLEU LA ROCHELLE, le mercredi 4 juin, de 11h à 11h 30, dans l’émission de Daniel Gimeno,
pour raconter le Pineau des Charentes
(à écouter dans les Charentes ou sur le net)
UNE INFO
dans le Voyageur, un esprit d’ailleurs, dont le numéro 6 sera en kiosque le 9 juin 2008,
je signe un “voyageur gourmand” sur “les coquelicots de Nemours”
(avec -vous allez rire- des photos d’Alen Méaulle)
et un autre, “entre ciel et mer”, sur “les oiseaux sauvages de Loire-Atlantique”
(avec des photos d’Erwan Balança) …
UN LIVRE
je suis encore sous le charme d’un livre fabuleux que je viens, non pas de dévorer, mais de lire intensément, d’une traite ou presque, à la terrasse de la chambre d’un l’hôtel malgache, dans laquelle je me suis récemment retrouvé coincé …
je vais vous raconter, non pas le livre, mais sa lecture, juste, je vous préviens : ça va être un peu long !
l’auteure, d’abord : Anne-Marie Garat, découverte par hasard il y a quelques années, quand la Fnac m’a proposé (comme à tout un tas d’adhérents tirés au sort), de faire partie d’un jury de lecteurs …
j’ai lu, dans mon souvenir, une demi-douzaine de manuscrits, dont un m’a marqué, “les mal famées”, d’Anne-Marie Garat, j’ai voté pour lui, mais il n’est même pas apparu au palmarès final (aucun des livres que j’avais aimé n’y était, d’ailleurs …),
la lecture, ensuite : en reportage à Madagascar, je me suis retrouvé, comment dire, coincé deux jours et deux nuits dans mon agréable et sommaire chambre d’hôtel (que je vous recommande), à cause d’une fatale imprudence, d’une garde sanitaire quelques instants baissée : j’ai grignoté quelques crudités à Tana, je me suis laissé embobiner par un buffet dont la fraîcheur trop tentante … quelle bêtise !
le lendemain, les deux premiers reportages “dans la boîte”, j’ai pris l’avion pour Nosy Bé (trois heures de retard, à ajouter à “tu fais un beau métier”), histoire d’attaquer le troisième sujet (qui sera dans le prochain Vues d’ailleurs, l’inflight de Corsairfly) : Alen, du coup, l’a réalisé en grande partie seul, ce troisième sujet, à grand renfort de Caipirinha (et non Caperinhia, merci Dylan), d’où l’intérêt de former une équipe …
moi, coincé dans ma chambre, sans pouvoir trop m’en éloigner, j’ai regardé dans mon sac : j’ai d’abord terminé “le régiment part à l’aube”, le dernier recueil de nouvelles de Dino Buzzati, écrit quelques mois, quelques semaines avant sa mort (Buzzati ! son K et son désert des Tartares comptent parmi les textes qui m’ont le plus marqué), je me suis ensuite décidé à ouvrir “dans la main du diable”, d’Anne-Marie Garat …
en fait, ce livre, je l’avais déjà ouvert, à Tana : il m’était tombé des mains, avec ses mille deux cents et quelques pages,
je déteste ces gros pavés ! les premières lignes m’ont assommé !
je ne l’avais acheté, quelques mois plus tôt, qu’en souvenir des mal famées
(dont il me semble à la réflexion retrouver les deux personnages principaux en arrière plan discret de la main du diable)
je me suis résigné à le rouvrir, persuadé qu’il allait m’ennuyer à mourir
c’est le contraire qui s’est produit : j’ai passé avec lui un long moment exceptionnel, hors du temps
(avec une spéciale dédicace à Théo Lézard, un lézard vert fluo, qui m’a tenu deux jours compagnie en gobant avec abnégation tous les moustiques qui m’approchaient … une réincarnation de ma Schnapouille, peut-être ?)
je n’ai pas souvent connu cette sensation, d’un livre qui ouvre et referme une parenthèse, qui constitue à lui tout seul un épisode entier de ma vie, qui reste à jamais associé à un événement plus ou moins agréable, à une période, à une époque, à un lieu, à un état d’esprit : je n’ai vécu cette fabuleuse impression qu’avec le “Narcisse et Goldmund” d’Hermann Hesse (dont je viens de relire ‘le curiste” dans une station thermale de Bohème), “Échine” de Djian ou “le Château”, de Kafka (j’écris ces lignes à 120 kilomètres de Prague), ou encore “l’Absent”, d’Emmanuel Carrère, dans une moindre mesure (mais il m’a tout de même fait rater mon avion : dans le hall de l’aéroport, je n’ai pas entendu les dix derniers appels qui me suppliaient de me rendre porte quatre, et les hôtesses qui me cherchaient partout)
donc, l’auteur, la lecture : quelques mots du livre, tout de même, de l’histoire ! c’est une fresque passionnante, terriblement bien menée, terriblement bien écrite, rythmée, équilibrée, documentée, aérée : dur, avec un tel pavé, de ne pas s’essouffler en le lisant, ou -pire-, en l’écrivant, dur de ne pas se lasser, se paumer, se désintéresser des personnages (dans un film, on louerait les seconds rôles, et même les figurants), c’est un roman historique, mi-histoire d’amour, mi-énigme d’espionnage …
bon : je sais maintenant pourquoi je suis vaguement critique gastronomique et pas critique littéraire,
profitez de l’été pour le lire, il y a vraiment peu de chances que vous le regrettiez, et intéressez-vous à l’oeuvre d’Anne-Marie Garat (je viens de commander “Aden”, que je lirais en octobre en thalasso)
Dans la main du diable, Anne-Marie Garat, Babel Poche (Actes Sud)
UNE FÊTE
retrouvez-moi à Caderousse, dans le Vaucluse, le samedi 28 après-midi et le dimanche 29 juin : déguisé en druide Gaulois, je tiendrais un stand lors de la Fête du Melon de Caderousse (pas loin d’Avignon et de Cavaillon), pour présenter le chemin gourmand sur le melon de Cavaillon ! autour de moi, la fête battra son plein dans Caderousse, transformée en village d’irréductibles Gaulois amateurs de melons …
DES EXCUSES
je promets que le mois prochain, cette newsletter sera comme vous l’aimez, avec des infos, des livres et des restos … mais là, les journées sont vraiment trop courtes !