Genre: science-fiction
Année: 2014
Durée: 2h49
L'histoire: Les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.
La critique:
Indéniablement, l'astronomie et notre vaste cosmos continuent de passionner le Septième Art. A l'heure actuelle, 2001, l'odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick, reste la référence ultime. Souvent imité mais jamais égalé. D'ailleurs, Christopher Nolan a de grandes ambitions, puisque le but d'Interstellar est clairement de marcher sur les plates bandes du chef d'oeuvre de Kubrick.
Pourtant, à la base, le film devait être réalisé par Steven Spielberg en 2006, mais le cinéaste abandonne finalement le projet. Le scénario est repris en main par Christopher Nolan, à qui l'on doit déjà Memento, Insomnia, le trop méconnu Le Prestige, Batman Begins, The Dark Knight, The Dark Knight Rises ou encore Inception.
Inutile de préciser que Christopher Nolan possède déjà une solide filmographie. Interstellar est donc attendu au tournant. Quant au scénario du film, il est basé sur les travaux du physicien américain Kip Thorne, qui au passage, n'a absolument rien inventé. En effet, le physicien ne fait que reprendre les grandes découvertes de l'astronomie moderne, et plus précisément de l'astronomie expérimentale, entre autres, la théorie des cordes, mais j'y reviendrai...
Attention, SPOILERS ! Au Texas, alors que la Terre est menacée d’extinction par la désagrégation accélérée des ressources agricoles (d’où des Dust Bowls rappelant la Grande Dépression des années 1930), un ancien ingénieur et pilote devenu fermier doit quitter sa famille pour participer à la réactivation secrète d’un programme spatial.
Objectif : un voyage au-delà du système solaire, à travers l’espace, voire le temps et d’autres dimensions, dans l’espoir de trouver une planète habitable où l’espèce humaine pourrait émigrer... Indéniablement, Interstellar possède un concept et un scénario en or. Pourtant, la partie écologique n'est pas forcément la plus réussie. Tout cela manque de détails et de précisions.
Visiblement, Nolan préfère se concentrer sur son voyage interstellaire et privilégie la réflexion cosmologique, ce qui pourra rebuter ceux qui ne sont pas férus d'astronomie. En effet, le réalisateur ne vulgarise jamais son sujet, mais confond pourtant les concepts de trou de ver et de trou noir.
Passionné par la physique et la mécanique quantique, Christopher Nolan applique la théorie des cordes à un scénario qui aura le mérite d'interroger et d'émerveiller le spectateur via de nombreuses images et séquences à couper le souffle. Pour Nolan, qui s'inspire encore une fois de la théorie des cordes, l'espace et le temps sont indissociables et peuvent être modelés et changés.
Mieux encore, il existerait des univers parallèles au nôtre qui interfereraient avec notre propre monde, jusqu'à en modifier nos propres destinées. Christopher Nolan se permet même de répondre à plusieurs questions qui taraudent les scientifiques de notre temps: qu'y a-t-il dans ces univers parallèles ? Qui est à l'origine de ces trous de vers nous permettant de voyager d'un point à un autre dans l'espace, en défiant le temps, la gravité, l'énergie sombre et la matière noire ?
Existe-t-il une sorte de Dieu ou de loi divine défiant elle aussi la physique ou une forme d'intelligence supérieure nous guidant vers des horizons plus cléments ? N'ayez crainte, je ne révélerai pas les nombreux rebondissements du film, aussi attachant que maladroit. Car oui, il faut le souligner: Interstellar n'est pas 2001, l'odyssée de l'espace même si Nolan se permet de nombreux clins d'oeil.
Par exemple, le robot d'Interstellar est un clone amélioré de Hal dans 2001. Néanmoins, Nolan a tendance à se montrer trop gourmand. Ainsi, toute la partie avec Matt Damon est totalement inutile et vient rallonger un script qui n'en avait pas besoin.
Dommage car les acteurs, Matthew Conaughey en tête, sont totalement impliqués dans leur rôle. Même chose pour Anne Hathaway, qui tire elle aussi son épingle du jeu. Un vrai miracle en somme. Enfin, comme je l'ai déjà souligné, Nolan aurait pu se dispenser de la partie écologique tant elle est bâclée, et finalement sans aucun intérêt. Encore une fois, le film prend tout son sens lorsqu'il aborde la question du voyage interstellaire, interrogeant ainsi le spectateur sur les notions d'espace, de temps et de dimensions parallèles qui nous échappent, mais qui ont des conséquences sur notre propre monde.
Interstellar pose alors la question d'un destin qui serait tracé, et plus précisément d'un heureux ou malheureux hasard, qui pourrait être finalement à l'origine de la vie. L'homme est un explorateur né, nous dit Christopher Nolan. A ce sujet, le cinéaste n'oublie jamais la dimension et la tragédie humaine. Bref, vous l'avez compris, malgré ses quelques défauts, je suis clairement un fan d'Interstellar. Ma note finale pourra donc paraître généreuse aux yeux de certains.
Note: 16/20
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