Les Six Vers de Vajra présentent un résumé des enseignements Dzogchen.
Il est extrait d'un tantra : Le chant du coucou de la totale présence.
sNa tshogs rang bzhin mi gnyis kyang
Cha shas nyid du spros dang bral.
Ji bzhin pa zhes mi rtog kyang
rNam bar snang mdzad kun tu bzang
Zin bas rtsol ba'i nad spangs te
Lhun gyis gnas pas bzhag pa yin.
"Bien que les phénomènes apparaissent très divers,
la nature de cette diversité est non-duelle
et de toutes choses individuelles
aucune ne peut se ramener à un concept fini
En évitant le piède de dire : "c'est comme ceci"
ou "c'est comme cela",
il apparait clairement que toutes les formes manifestées
sont des aspects de l'infini sans forme et,
étant inséparables de lui, sont parfaites en soi.
Voyant que toutes choses sont
parfaites en soi depuis l’origine,
on abandonne la maladie de s’efforcer
sans cesse vers un but et,
demeurant simplement dans
l’état naturel non modifié,
la présence de la contemplation non duelle
s’élève spontanément.»
Extrait de Dzogchen et Tantra : la voie de la lumière du bouddhisme tibétain - Chögyal Namkhai Norbu - Textes rassemblés et édités par John Shane - Albin Michel, collection Spiritualités Vivantes, page15 à 17.
dans La liberté naturelle de l'esprit, texte de Longchempa qu'il a présenté et traduit, Philippe Cornu, propose cette traduction :"La variété des phénomènes est non duelle,
Et dans la multiplicité même, les phénomènes individuels
Sont dénués d'élaborations conceptuelles.
N'allez donc pas penser "c'est ceci ou cela" ;
Les apparences dans leur totalité sont toutes ultimement bonnes
Abandonnez l'attitude maladive qui s'efforce de saisir
Et demeurez dans la spontanéité, laissant toutes choses dans leur état naturel"