Malheur à l’homme qui, dans les premiers moments d’une liaison d’amour, ne croit pas que cette liaison doit être éternelle.
D’après le roman de Benjamin Constant
Présentation
A tout juste 22 ans, Adolphe, caustique, charmeur, mène une vie dissolue qui ne l’empêche pas d’être promis à une brillante carrière. Lors d’un dîner, il rencontre la troublante Ellénore, polonaise, de 10 ans son aînée et… mariée. Ce n’est pas un obstacle pour ce jeune homme habitué à obtenir tout ce qu’il désire. À force d’empressement, il fera plier Ellénore… mais « en croyant gagner son corps, c’est toute son âme qu’il a obtenue ». Ellénore est prise d’une passion dévorante pour Adolphe, passion qu’il est bien incapable de partager, et qui va précipiter leurs vies à tous deux dans le chaos.
Les circonstances sont bien peu de chose, le caractère est tout ; c’est en vain qu’on brise avec les objets et les êtres extérieurs ; on ne saurait briser avec soi-même. On change de situation, mais on transporte dans chacune le tourment dont on espérait se délivrer ; et comme on ne se corrige pas en se déplaçant, l’on se trouve seulement avoir ajouté des remords aux regrets et des fautes aux souffrances.
Extrait du roman Adolphe de Benjamin Constant publié en 1916
Avis
Un jeune homme de 22 ans séduit une femme mariée de dix ans son aînée, Ellénore. Elle succombe à son charme, puis l’amour vînt. Malheureusement lui se lasse et elle est passionnée. Malgré tout il l’a suit dans une contrée éloignée pour vivre à ses côtés mais l’idée de la quitter, et du coup la blesser, est omniprésente, jusqu’à ce qu’Ellénore meurt le libérant de sa promesse, de son amour.
Pourtant il se sent coupable de l’avoir délaissée.
Je retrouve dans Adolphe le coup de crayon de Pascal Croci qui trouble par le côté sombre des personnages, la tourmente se lie sur leur visage ; dans ce récit la passion détruit plus qu’elle ne soude. Une fois gagné l’amour de sa belle, Adolphe s’en détourne : l’amour pour lui est donc éphémère. Une chose qui est également très présente dans les albums de ce dessinateur est les paysages enneigés que l’on retrouve systématiquement et qui donne à l’histoire une atmosphère tragique.
Un petit bémol tout de même, il y a peu d’intrigue et pas de réels dialogues ce qui entraine peu le lecteur, je me suis ennuyée littéralement.