Ce matin, j’ai rouvert « La musique des anges », un superbe texte de Catherine Bensaid. Et je ne résiste pas au plaisir de partager les phrases que j’avais remarquées à la première lecture. Je les aime toujours autant. Je vous les livre ainsi, comme « picorées » dans un plat de bonheur !
Qui n’est pas bien en sa propre compagnie se sent toujours seul. Tandis que celui ou celle qui ne craint pas la solitude n’est jamais seul.
Le son de l’âme ne s’enseigne pas car il abolit toutes les limites de la matière, tous les intermédiaires de la technique, et met l’interprète en prise directe, en unité avec la création universelle.
J’ai toujours pensé que la première mélodie du monde a dû s’élever dans la pénombre du soir, sur un lac où il n’y avait pas un souffle de vent.
(Pour se corriger, changer) Si un autre émet une critique qui va dans ce sens, non seulement cela ne leur est d’aucune aide, mais ils éprouvent davantage d’agacement que de reconnaissance. Il ne suffit pas de dire et de savoir ce qu’il faudrait faire pour que l’autre et nous-mêmes puissions nous transformer.
Une fois acceptée l’idée que l’on a toujours le droit de se faire du bien et que ce qui est bien pour nous ne peut être toujours en accord avec ce qui est bien pour l’autre, nous mettons de côté des scrupules inutiles. Ce n’est pas respecter l’autre que de ne pas se respecter.
Le douloureux paradoxe de l’homme est d’avoir à descendre dans ses ténèbres pour y trouver la lumière.
Bonnes fêtes pascales !