Tiré de l’étagère | Niki de Saint Phalle « Il faut faire saigner la peinture »

Ranger le dernier best-seller à la mode amène souvent à redécouvrir des chefs d’oeuvre cachés bien au chaud dans sa bibliothèque.Il y a des artistes qu’on sait torturés ou  adeptes d’une vie monacale sans précédent et puis il y a ceux, bohèmes qui étonnent encore plus que leur légende, Niki de Saint Phalle fait partie de cette dernière catégorie.

De quoi ça parle? De la vie de Niki de Saint Phalle, femme libre, artiste totale, ça, l’exposition au grand palais avait déjà dépeint cette révolutionnaire de la couleur. Elisabeth Reynaud s’occupe de Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle celle qui n’a jamais voulu « aggraver ses blessures mais  les cicatriser » dans un roman biographique jamais psychanalytique.

Qu’est- ce qu’on en pense? Dans le rayon des sales gosses de l’Art moderne, Niki de Saint Phalle a une place de choix. Retracer sa vie, aussi romanesque que de voyager 20  000 lieues sous les mers, est une aubaine pour n’importe quel biographe. Seulement voilà Elisabeth Reynaud, présidente du prix …Bel Ami, n’est pas n’importe qui. L’écrivain, ancienne collaboratrice de la galerie Artcurial, a frôlé la vie de l’artiste notamment grâce au galeriste Alexandre Lolas, un des premiers soutiens de Niki. C’est donc une vie racontée du fond du coeur coeur, souvent intime, mais jamais dans le voyeurisme qu’Elisabeth Reynaud nous glisse au creux de l’oreille. De la petite enfance en décalage horaire à sa technique révoltée pour faire saigner la peinture, épaulée par son double Jean Tintinguely, Niki De Saint Phalle est dévoilée, racontée sous la plume de son experte et parfois, même, sa confidente. Un livre pour s’inspirer mais aussi rêver en couleurs!