Le Festival International du Film Fantastique de Beaune s’est terminé dimanche dernier, et pour la seconde année consécutive, j'y suis allé faire un tour pendant deux jours complet, histoire d'humer l'air de ce qui est inconstestablement 'un "grand" festival, mais qui reste à échelle quand même plus humaine que ceux de Cannes ou de Deauville.
Encore une fois, j'ai été séduit par son accueil chaleureux et sa programmation toujours de grande qualité. Car si j'avais déjà trouvé l’édition 2014 pas mal du tout (les films que j'avais vu là bas, mais surtout ceux ratés et rattrapés ensuite en salles ou en DVD), celle qui s'est clôturé dimanche dernier, restera à coup sur un cran au dessus, autrement dit une très belle année.
Alors certes, j'ai raté- de peu- les deux films de la compétition qui ont raflé le plus de prix.
Tout d'abord le visiblement très réussi Marshland du Sévillan Alberto Rodriguez, sorte de True detective en période franquiste qui a ravi tout le monde et notamment le prix de la critique (emmené par l'innénarable Philippe Rouyer que j'ai croisé plusieurs fois sans jamais oser lui parler)
Puis ensuite Victoria ( ça aurait pu être mon tout premier film de festival, mais je suis arrivé une minute trop tard la faute à mon train qui a un peu trop tardé) , Grand Prix du jury, présidé par Danièle Thompson, un film allemand déjà primé à Berlin et réalisé par Sebastian Schipper, dont la particularité est d’avoir été tourné en un seul et unique plan séquence, comme Birdman le dernier chef d'oeuvre d'Innaritu, je sais ce que j'ai à faire lorsqu'ils sortiront dans les salles, dans les semaines à venir…
Mais même si j'ai raté ces 2 grands films, j'aurais quand même vu 7 films en deux jours, dont un film espagnol merveilleux, qui d'ailleurs s'était battu avec Marshland lors des derniers Goja ( les césars espagnols) et qui a connu un très beau succès en Espagne, il s'agit de La Nina de Fuego (ou Magical Girl), un thriller choral qui nous amène de surprise en surprise avec un lyrisme que n'aurait pas renié le grand Pedro Almodovar lui même. Le film sort en aout, je reviendrais largement dessus d'ici là...
Comme je reviendrais largement sur l'autre grand film vu lors de ce festival "Life Eternal" de l'autrichien Wolfgang Murnberger qui a reçu le prix du jury Sang Neuf des mains de son président Santiago Amigorena, ainsi que sur ma longue rencontre avec le cinéaste- et auteurs de polars Eric Charrière que j'ai pu interviewer à l'occasion de son premier film présenté également dans le cadre de cette sélection Sang Neuf, l'étonnant - et au très faible budget (je reviendrais dessus dans mon billet rencontre)" Cruel", portrait d'un sérial killer toulousain pour le moins dérangé mais non moins mélancolique...
Et puis j'ai également eu la chance d'assister aux projections des deux premiers volets du "Département V," les polars danois tirés de la série du romancier danois ausis Jussi Adler-Olsen, dans la lignée de Milenium, ainsi qu'à celle du nouveau film de Pierre Jolivet " jamais de la vie" mais comme ces films sortent très rapidement en salles (dès la semaine prochaine), je reviens vite pour vous en parler...
Bref, tout cela augure pas mal de billets sur les films policiers en perspective, dans les semaines à venir ( pile poil pour le nouveau ciné club de Potzina consacré au genre policier & thriller), mais je ne les mettrais pas toutes à la suite pour ne pas indisposer ceux qui n'aiment pas trop le genre, et puis les films vus vont sortir au fil des prochaines semaines, donc cela permet d'étaler un peu...En tout cas, moi j'ai vraiment pris mon pied et j'espère vraiment, si je le peux, être encore présent l'an prochain à Beaune pour l'édition 2016, si ces messieurs du SWAT croisés dans les rues de Beaune me laissent l'accès à la cité, of course!!