Chez les enfants et les adolescents, les boissons sucrées, l’alimentation et le café et le thé contribuent à peu près de manière égale à l’apport global de caféine, chez l’adulte, les principales sources de caféine sont plus directement le café et le thé. Petits ou grands, nous avons donc des apports en caféine. Pour la première fois, le Scientific Report of the 2015 Dietary Guidelines Advisory Committee, accorde une grande place à la consommation de caféine, à son innocuité et à son efficacité à prévenir certains risques. Le rapport note que ces apports en caféine marquent un pic chez les 31 à 70 ans, et que les jeunes adultes (19 à 30 ans) et plus âgés (71 ans et plus) ont des apports plus faibles. Moins de 10% des consommateurs ont des apports supérieurs à 400 mg / jour. Enfin, chez les enfants, les apports de caféine augmentent avec l’âge avec apports médians restant en dessous de 100 mg / jour chez les adolescents (14-18 ans).
En ce qui concerne la sécurité alimentaire, des preuves solides montrent que la consommation modérée de café (soit 3 à 5 tasses par jour ou jusqu’à 400 mg de caféine / j) n’est pas associée à une augmentation des risques pour la santé à long terme, chez les individus en bonne santé. En fait, des preuves concordantes plaident même pour un risque réduit de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de certaines maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. C’est une première confirmation qu’une consommation modérée de café peut être intégrée au sein d’un régime alimentaire sain et, plus largement d’un mode de vie sain.
Toutefois, note le rapport, qui dit café, peut aussi vouloir dire crème, lait et sucres ajoutés. Des études ont également démontré l’association entre café et tabagisme… Bref, ces associations » délétères » avec la consommation de café doivent bien être prises en compte. Il s’agit, en particulier, de minimiser la quantité de calories provenant des sucres ou des produits laitiers riches ajoutés. Mais aussi de veiller à la consommation excessive par le biais de trop gros volumes de boissons énergisantes. En particulier, lorsque leur caféine est combinée avec des boissons alcoolisées.
Cependant, les apports en caféine ne dépassent pas les niveaux considérés comme sécuritaires, en général, quel que soit le groupe d’âge avec néanmoins une petite incertitude chez les enfants et les adolescents. Le public peut consommer en toute sécurité les boissons contenant de la caféine, comme le café et le thé avec quelques exceptions pour des groupes de population plus vulnérables. ,
Un risque réduit, documenté, de plusieurs maladies : Une consommation modérée de café est en effet associée à risque réduit de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires chez les adultes en bonne santé, à un risque de cancer du foie et de l’endomètre (avec des associations légèrement inverses ou nulles pour d’autres cancers) :
La relation inverse significative entre la consommation de café et la mortalité :
Ainsi, sur la base de plusieurs études et méta-analyses, la réduction du risque associé à chaque tasse de café consommée par jour se situe entre 3 et 4%.
· Café et risque cardiovasculaire :Une association inverse significative entre le café et la mortalité cardiovasculaire a également été documentée, d’ailleurs comme plus forte chez les femmes.
· Café et risque de diabète de type 2 : La consommation de café a toujours été associée à un risque réduit de diabète de type 2. Comparativement aux non-buveurs, le risque de diabète de type 2 est estimé réduit d’environ 33% chez ceux qui consomment 6 tasses / jour et de 37% pour 10 tasses par jour.
· Café et risque de cancer :Une importante méta-analyse aboutit à un risque réduit de 13% de cancer chez les buveurs de café par rapport aux non-buveurs ou modestes buveurs. Précisément, la consommation de café apparaît associée à un risque réduit de cancers de la vessie, du sein, de la bouche et du pharynx, du côlon, de l’endomètre, de l’œsophage, hépatocellulaire, leucémique, pancréatique, et de la prostate.
· Caféine et maladies neurodégénératives :Les données de la littérature apparaissent concordantes sur l’association inverse entre consommation de caféine et risque de maladie de Parkinson. Les preuves en revanche sont jugées insuffisantes sur l’association avec le risque de déclin cognitif ou de maladie d’Alzheimer.
· Café et grossesse :Il est rappelé que les études d’observation indiquent que la consommation modérée de caféine durant la grossesse n’est pas associée à un risque d’accouchement prématuré. Cependant, il reste préférable, à titre de précaution, de limiter la consommation de caféine pendant la grossesse.
En conclusion, la consommation modérée de café pourrait être considérée comme un facteur de mode de vie sain, au même titre que d’autres comportements comme s’abstenir de fumer, la consommation d’un régime alimentaire équilibré, le maintien d’un poids de santé ou la pratique d’une activité physique. A condition qu’il ne soit pas prétexte à ajouts caloriques. Et pour les jeunes, il convient de rappeler les dangers des mélanges d’alcool et de boissons énergisantes à forte concentration en caféine.
Source: US Secretary of agriculture Scientific Report of the Dietary Guidelines Advisory Committee