Il paraîtrait...

jeudi 2 avril 2015

- que si vous tenez plus que tout à être joignable 24/24 et 7/7, que vous paniquez quand vous n’avez plus de réseau, que vous craignez de vous sentir nomophobe, donc perdu sans votre téléphone, que vous le consultez 853 fois par jour, que vous l’emmenez partout, lui, votre tablette, et votre ordi, urbi et orbi, au boulot, au dodo, en vacances, dans la cuisine et jusqu’au rebord de votre baignoire, il est peut-être temps de vous offrir une petite cure de désintoxication numérique. Première solution, tout débrancher, cacher, cadenasser. Deuxième solution, donnez vos euros à des resorts de luxe qui ont bien compris qu’il y avait un marché juteux là-dessous, et qui proposent aux couples et aux familles de se donner les moyens de vraiment déconnecter, en laissant leurs appareils à la porte. Troisième solution, le couvent. Et après, tout ira mieux. Hum, tout ira mieux ? Pour les doutes, une lotion anti-sceptiques, pour les re-doutes, un anti-catalogue, et pour des doutes qui déferleraient telle une tornade, un chant de Stéphanie de Monaco, qui, comme chacun le sait, gomme un ouragan.
- que le classement 2015 des meilleurs lycées de France est sorti. Vous pourriez être curieux de connaître le podium et vous jeter sur la liste. Mais je vous arrête. Avant de le lire, ne faut-il pas savoir comment il a été établi ? Si ! Je dis, si ! Donc, je vous explique. Enfin, je tente de vous expliquer. 189 établissements ont obtenu 100% de réussite au bac, il a donc fallu les départager, ou alors on a 189 gagnants. Alors, pour faire un bon classement, il suffit, notez, de prendre en compte la différence entre le taux de réussite au bac et le taux de réussite attendu, second taux, lui, établi à partir de l’origine sociale des élèves, de leur taux de réussite au brevet ou de leur âge, puis de le corréler au nombre d’élèves qui suivent l’ensemble de leur parcours, de la seconde à la terminale, dans le même établissement. Ensuite, un bon mixeur ou un excellent shaker, un batteur, un fouet, ou tout simplement un robot multifonction, et hop. Mais vous pouvez, aussi, ne pas croire à ce genre de classement…Pour les doutes, une lotion anti-sceptiques, pour les re-doutes, un anti-catalogue, et pour des doutes qui déferleraient telle une tornade, un chant de Stéphanie de Monaco, qui, comme chacun le sait, gomme un ouragan.
- qu’au sortir du premier paragraphe, vous avez pu vous sentir purifiés numériquement. En tout cas c’était l’esprit de l’idée du truc, non ? Pourquoi ne pas poursuivre dans la détox, la grande détox même, du livre éponyme du Dr Halimi. Le dessein du bon docteur est de nous donner des conseils pour dépolluer notre quotidien. La liste est longue, donc effrayante, et si on n’est pas né Hercule, on peut trembler devant le travail nécessaire. Le livre parcourt notre quotidien, salle de bain, voiture ou transports en commun, bureau, déjeuner, ménage, nos loisirs, bricolage, jardinage ou sport, et chaque fois, des conseils pour limiter les doses de polluants. Quel travail, si on ne se prénomme pas Titan. Bref, de la chasse aux phtalates au pistage des polluants organiques jusqu’à la traque des pesticides, on pourrait craindre de s’entendre s’appeler Sisyphe, non ? Pour les doutes, une lotion anti-sceptiques, pour les re-doutes, un anti-catalogue, et pour des doutes qui déferleraient telle une tornade, un chant de Stéphanie de Monaco, qui, comme chacun le sait, gomme un ouragan.