L’insuffisance rénale est un problème majeur de Santé publique. En France, le nombre de personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique est estimé à 3 millions de personnes. 30 à 40% des personnes atteintes ne l’apprennent qu’au stade terminal et la majorité d’entre elles ignoraient qu’elles étaient porteuses d’une insuffisance rénale chronique avant leur première consultation chez le néphrologue. 68.000 personnes souffrent d’insuffisance rénale terminale nécessitant une dialyse ou une greffe de reins, 38.000 patients sont dialysés et 30300 porteurs d’un greffon. Le nombre de patients traités par dialyse ou greffe augmente d’environ 4% par an.
Le Pr Michel Olmer, néphrologue à Marseille, avait pu constater, au cours de ses consultations et comme la plupart de ses confrères, une absence très fréquente d’informations et de dépistage, et une méconnaissance de la maladie rénale. Ainsi, 30 à 40% des insuffisants rénaux arrivent en consultation au stade terminal de la maladie sans avoir jamais consulté auparavant un néphrologue. S’impose alors rapidement la mise en dialyse sans avoir le temps pour le patient de réaliser – et d’intégrer – qu’il était depuis longtemps porteur d’une maladie chronique malheureusement irréversible. C’est un choc tout aussi physique que psychologique pour le patient.
Un patient dépisté assez tôt ne sera peut-être jamais dialysé, écrit le Pr Michel Olmer. D’où l’importance d’informer. D’abord, pour dépister de manière plus précoce ces maladies sournoises car longtemps asymptomatiques. Ensuite, et surtout, pour atténuer le choc psychologique du passage au statut de malade en faisant en sorte que ce dernier devienne acteur de sa propre prise en charge et mène, une vie familiale, sociale et professionnelle aussi “normale” que possible.
La condition, l’échange entre le médecin et son patient : Avec cet ouvrage collectif associant néphrologues, diététiciennes et psychologues, l’objectif est donc d’informer les patients sur la maladie rénale, ses symptômes, les différents traitements, approches thérapeutiques et les options envisageables au stade terminal. » J’ai voulu que cela corresponde à une espèce d’échange entre le médecin et son patient, en abordant toutes les questions que ce dernier peut se poser « . Ainsi, les questions récurrentes sont ici traitées et les difficultés soulignées : » Contraintes » diététiques, troubles sexuels ne sont pas ignorés.
Le défi, enrayer l’augmentation constante du nombre d’insuffisants rénaux chez les plus de 60 ans. Dans environ 15% des cas aucun diagnostic causal ne peut être retenu parce que le malade arrive trop tardivement. L’auteur rappelle ici les 2 causes principales de la maladie rénale :
· l’hypertension artérielle (plus du quart des dialysés),
· le diabète, en particulier de type 2 (le diabète » gras « ) qui représente déjà 25% des cas de patients dialysés en France mais aussi,
· les facteurs héréditaires (maladie polykystique),
· les facteurs glomérulaires (filtration sanguine) dont l’origine peut être infectieuse ou immunologique, les facteurs infectieux (pyélonéphrite…),
· la cause iatrogène,
· et l’âge, tout simplement, alors que l’individu perd environ 10% de sa fonction rénale tous les dix ans. A 80 ans, il aura perdu près de la moitié de cette fonction et ce, si aucune morbidité n’est associée.
Le message est clair, sensibiliser aux contrôles, les malades diabétiques, hypertendus ou d’une famille à risque de pathologie rénale et le cas échéant, faire un bilan de la fonction rénale et consulter un spécialiste. Il faut aussi savoir qu’on ne meurt pas de son insuffisance rénale mais d’une complication métabolique ou cardiaque (dans un cas sur deux)…
Source : Communiqué Vivactis
Commandes auprès de l’association Lien (Liaison, information en néphrologie) :
19, rue Borde 13008 Marseille
Tél. : 04 96 20 80 10
www.vivreavecunemaladiedesreins.fr
(14.50 euroou 8 euroen version électronique)
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