Pas de remaniement ministériel malgré la claque électorale de la gauche aux dernières élections mais, au contraire, les changements vont s’accélérer (si l'on peut dire...). Car une des prochaines mesures concerne la diminution de la vitesse sur les routes départementales. Le passage à 80 kilomètres heure devrait permettre de diminuer la mortalité routière mais aussi les émissions de CO2, mettant ainsi d'accord Ségolène ROYAL et Jean-Robert LOPEZ, le délégué interministériel à la sécurité routière.
La vraie nouveauté est cependant ailleurs. Les chercheurs du SETRA (Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements), et de l'INSERR (Institut National de Sécurité Routière et de Recherches) vont présenter ce mercredi au conseil des ministres une mesure phare. Après des années d'études poussées et des expérimentations pratiques dans certains cantons volontaires, leurs études montrent que la priorité à droite est accidentogène. Un des éléments important justifiant leur conclusion est la position du conducteur : son champ de visibilité est plus important sur la gauche que sur la droite. Ils dévoilent ce matin un plan simple et efficace : remplacer les priorités à droite par des priorités à gauche permettrait d'éviter 157 morts par an et de repasser ainsi sous la barre des 3.000 morts annuels. Une des principales difficultés est le remplacement de l'ensemble des panneaux routiers concernés sur nos routes de France, budget non négligeable. Pour diminuer cette contrainte, les responsables prévoient de réaliser ce changement en même temps que le remplacement des panneaux indiquant le nouveau nom des régions après leur fusion récente. Un article dans le prochain numéro à paraître de psychologie magazine dévoile par ailleurs que, d'après les psychiatres, le gouvernement actuel aurait tout intérêt à réaliser ce changement avant les prochaines élections régionales : dans le subconscient collectif, le remplacement des priorités à droite par des priorités à gauche pourrait changer les réflexes électoraux d'environ 8,5% des citoyens.