Action Bronson « Mr. Wonderful » @@@½
Sagittarius Laisser un commentaireIl a la barbe rousse, est tatoué sur le gras, bon vivant (sic), et complètement délirant. C’est pas pour rien qu’Action Bronson est ton rappeur new-yorkais préféré de ces dernières années. Un sacré personnage ce type. Impossible de le louper tellement il en impose, physiquement comme présentiellement en cumulant projets et featurings. Mr Wonderful, son premier album en major, était la sortie rap qui nous a fait le plus saliver.
Est-ce que Mr Wonderful est le festin que j’attendais tant? Vu le nombre de titres, l’ancien chef cuistot ne fait pas dans le buffet à volonté. La qualité sur la quantité? C’est ce qu’on va voir. L’entrée est déjà surprenante, « Brand New Car » servie par monsieur Mark Ronson, avec une touche anglaise tout à fait surprenante. On fait les yeux ronds devant ce choix aussi déconcertant que réussi. Très bonne idée ! Leur single « Baby Blue » avec Chance the Rapper est accrocheur à souhait, le refrain chanté de notre fin (…) gourmet qui a trop tiré sur la bouteille à un karaoké laisse un énorme sourire. Ça rappelle Chef de South Park, sauf qu’il est caucasien.
Parmi les autres commis de cuisine, de proches collaborateurs comme Statik Selektah (qui lui a fait produit un EP), les Party Supplies (qui avaient réalisés les deux mixtapes Blue Chips) et Alchemist (Rare Chandeliers en 2013), qui propose trois assiettes composé de tranches de vinyles, dont deux instrus laid-backs doux et psychédéliques, « Terry » et « Galactic Love« . Pas de trace de Harry Fraud qui avait produit l’EP Saaab Stories, mais on a Noah « 40 » Shebib (Drake), 88-Keys (Mos Def) et Oh No aux fourneaux. Musicalement, c’est comme si on écoutait le disque d’un Ghostface blanc rappant sur des beats aux motifs rock des 70s et 80s, avec le sommet atteint sur « Easy Rider« . Le flow d’Action Bronson a une inertie très forte, c’est une de ses caractéristiques et ses lyrics sont parfois foufous.
Avec un interlude et un passage live, Mr Wonderful laisse sur ma faim, comme une formule entrée-plat. Le bonhomme a du goût et nous le partage, avec quelques surprises au menu (Mark Ronson), mais avec un manque d’assaisonnement et des ingrédients que l’on connaissait déjà pour la plupart.